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Insécurité dans les régions nord du Mali : l’incohérence d’Alger
Publié le samedi 1 fevrier 2014  |  Le 26 Mars




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Alors que sur son sol, les autorités algériennes ont toujours choisi la manière forte pour combattre le terrorisme, dans le cas malien, elles ont plutôt toujours prôné la « diplomatie » et la négociation. Une incohérence incompréhensible.
Depuis les épisodes traumatisants de la guerre civile, Alger a opté pour une politique de tolérance zéro, en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Une ligne dure qui tranche avec la position qu’elle prône pour trouver une issue définitive à la crise malienne.
Cette intransigeance s’est matérialisée, l’an dernier, lors de la prise d’otages d’In Amenas malgré les incessantes demandes du Japon et de la Grande-Bretagne de mettre un terme immédiat à l’assaut lancé par les forces spéciales algériennes sur le site gazier. L’Algérie est partisane de la manière forte et intervient systématiquement en dépit du coût humain que cela provoque. Pourquoi donc ne pas prôner la même ligne dans le contexte malien ?
L’Administration Bouteflika n’a jamais voulu s’impliquer de manière entière dans le conflit malien. Gardant une position attentiste, Alger préfère ne pas s’ingérer dans la complexe situation du septentrion malien. Longtemps, Alger a joué la carte de la prudence, souvent incomprise par la communauté internationale. Une attitude que les nouvelles autorités maliennes espèrent voir disparaitre.
Le pays le plus riche et le plus armé dans la bande sahélo-saharienne doit jouer un rôle de premier plan dans l’offensive contre les jihadistes. D’autant plus qu’AQMI est issu du GIA algérien (Groupe Islamiste Armé) et que bon nombre de terroristes se trouvant au nord malien durant l’occupation jihadiste ont trouvé refuge sur le sol algérien. Tel est le cas, notamment, d’Iyad Ag Ghaly, Chef du groupe jihadiste touarègue, Ansar Dine.

Ce dernier se trouverait dans les environs de Tamanrasset, dans une région principalement touarègue située à quelques encablures de la frontière malienne avec la complicité apparente des autorités locales algériennes. Activement recherché par la justice malienne qui lui a lancé un mandat d’arrêt, le Chef d’Ansar Dine figure aussi sur la liste noire des terroristes recherchés par les Etats-Unis et l’ONU. Les autorités maliennes ainsi que celles françaises ont toujours déploré le manque d’implication d’Alger dans le dossier sécuritaire du Sahel.
Le commandement français en poste au nord malien déplore énormément l’absence des forces algériennes dont l’appui aurait été inestimable. Mais, concernant la lutte anti terroriste, les soldats algériens ont comme limite l’étendue de leur territoire.
Craignant le retour des vieux démons du passé, Alger préfère ne pas trop se salir les mains. Pourtant, la meilleure conduite à tenir face aux terroristes est la fermeté. Récemment, bien que rien n’ait filtré sur la visite du président d’IBK en Algérie, Alger s’est repositionné dans le dossier malien. Mais toujours, semble-t-il en privilégiant la ligne diplomatique.


Ahmed M. Thiam

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