« LA MAUVAISE GOUVERNANCE et la corruption sont les causes de la crise actuelle. Les hommes politiques ne sont plus crédibles. Ils ont mis à terre un pays qui n’existait pas. Il n’ya pas d’état au Mali, c’est bien le font du problème ! Depuis 1991, le pouvoir passe entre les mains vingt personnes qui ont plus fait attention à leurs poches qu’à l’avenir des enfants de ce pays. À cause du déclin de l’école, les générations qui sont venues après 1991 sont foutues ! Alpha Oumar Konaré sait qu’il a causé beaucoup de dégâts, mais n’a rien dit. Il a appelé quelqu’un pour combler ses lacunes. Amadou Toumani Touré, un militaire, est venu en 2002 faire la démocratie avec des gens corrompus. La mafia s’est installée.
Ce coup d’Etat n’arrange personne, mais il faut reconnaitre que c’était une nécessité.On en avait marre ! Quelque 250 jeunes militaires sont allés au nord et ont été égorgés 14 sont revenus. Ce putsch nous a débarrassés de la racaille politique. Les militaires pour nous, sont les libérateurs. Voilà pour personne n’a bronché après le putsch. Juger les hommes politiques permettrait d’établir une dignité pour le Mali, après la honte que nous avons vécue ces dernières années. La mafia politique malienne est entrée dans la négociation autour de la libération des otages occidentaux retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique [Aqmi]. Les rançons sont devenues une source de revenus, du fric à se partager…
La France a proposé de l’aide pour que le Mali se protège, mais le pouvoir a refusé, préférant ces manières tordues de se remplir les poches ! »
Les Notabilités de Gao s’activent pour booster les islamistes hors du Mali.
Après la révolte de Goundam le vendredi 13 juillet suite aux coups de chicotte infligés à une jeune femme pour la simple raison qu’elle ne portait pas de voile, les forces vives de Gao passent à l’action.
Trop c’est trop ! C’est le cri de cœur que les responsables religieux et traditionnels ont lancé ce lundi 16 juillet à Gao.
Selon notre correspondant, dont nous tairons le nom volontiers pour des raisons de sécurité, la communauté touareg, la communauté peulh, la communauté sonrhaï et arabe de Gao ont décidé ensemble de tenir une réunion, sous l’égide des notables de Gao à Djébock, une ville située à environ 45 km de Gao. Selon notre interlocuteur que nous avons joint au téléphone, la réunion avait un seul objectif : Chasser les islamistes de notre territoire.
Quant aux moyens dont ils disposent, il répond : « Le seul moyen qui nous manque, ça c’est le moyen militaire, sinon la volonté est au beau fixe ». La dite réunion a eu lieu le mardi 17 juillet, les responsables des différentes communautés ont décidé de déblayer les différentes voies urbaines afin que les activités puissent redémarrer.
Notre correspondant affirme également avoir aperçu un avion, et selon lui cet appareil est celui qui devait venir chercher les trois otages européens libérés, le mercredi 18 juillet. Pour l’instant rien ne semble pouvoir arrêter la furie des forces du mal, cent coups de fouet reçu par un jeune couple à Tombouctou, la destruction successive des mausolées, les coups de chicottes infligés à une jeune femme à Ansongo.
Que feront-ils demain ? Qui sera la prochaine cible ?
Peut être, lancer une offensive pour reconquérir le reste du Mali ou attaquer un des pays membres de la CEDEAO.
A quand l’offensive de l’armée malienne ?
Peut être pour bien tôt !
Quand est ce que la souffrance des populations prendra fin ? Dieu seul sait.
Déjà les islamistes ont menacé de démettre de sa fonction tout imam des régions occupées qui ne prêchera pas selon les principes de la « charia ».
Le temps que le gouvernement de transition termine avec les tractations internes et les protocoles trop peu exigeants de la communauté internationale, les populations des territoires occupés prennent leur mal en patience. Elles souffrent et se battent comme elles peuvent. A défaut de la présence de l’armée, elles disent préférer les islamistes au MNLA.
Cependant, selon certaines sources très concordantes, ces derniers temps les salafistes et autres islamistes d’origine étrangère sont moins présents dans la ville de Gao.
Mais où sont ils passés ? Difficile, à dire.
Pendant ce temps, les islamistes recrutent tranquillement parmi les enfants et les quelques rares éléments Gandakhoi désespérés. Ils cherchent aussi à gagner le cœur des populations avec le « dollar Qatari ».
Chaque jour qui passe est un jour de trop. D’où viendra le salut ?