Après le rétablissement de l’ordre constitutionnel par la mise en place des principales institutions de la république, le Mali doit maintenant recoudre son unité. Et cela passe par un «dialogue inclusif» avec les différents groupes armés présents dans la partie septentrionale. Un exercice difficile à mener et pour lequel les nouvelles autorités maliennes semblent se hâter lentement. Conformément à l’accord politique préliminaire qui a permis l’organisation des élections, présidentielle puis législatives, les pourparlers inter-maliens devraient se tenir depuis le mois de novembre dernier.
C’est pour amener ce pays qui se renaît progressivement, que le conseil de sécurité des Nations unies y a dépêché une délégation pour tenter d’amener les protagonistes de la réconciliation à rattraper le temps perdu. Pour ce faire, il faut d’abord trouver un lieu consensuel pour la tenue de cette rencontre capitale pour la détermination du statut des régions du Nord. Un statut, faut-il le rappeler, qui a été à l’origine de la crise et pour lequel plusieurs groupes exigeant l’autonomie de l’Azawad ont poussé leur revendication jusqu’à s’allier à des groupes islamistes armés dont la ténébreuse Al-Qaïda.
Le Conseil de sécurité des Nations parviendra-t-il à donner un coup d’envoi à ces négociations qui constituent, à n’en point douter, la dernière ligne droite pour la réconciliation totale du Mali? Il s’agit-là d’un grand défi pour lequel le président Ibrahim Boubakar Kéïta et les leaders des groupes rebelles touaregs doivent savoir faire les concessions nécessaires pour permettre au Mali de tourner définitivement la page noire de son histoire récente.... suite de l'article sur Autre presse
![](http://news.abamako.com/img_photos/M/bert1.jpg")
