Mme Keïta Aminata Maïga a saisi l’occasion de la rencontre à Addis Abeba de l’OPDAS pour noter les avancées importantes faites par notre pays en matière de lutte contre la pandémie
L’épouse du chef de l’Etat, Mme Kéita Aminata Maïga, a pris part vendredi aux travaux de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le sida (OPDAS) tenue à Addis-Abeba en marge du 22è sommet de l’Union africaine.
Ayant pour thème « zéro infection à travers l’accès aux soins de santé des femmes et des enfants », la rencontre a permis aux Premières dames de faire le bilan des actions menées dans leurs pays respectifs en matière de lutte contre le sida. Elles ont également fait des propositions pour améliorer notamment l’accès aux soins de qualité aux femmes et aux enfants.
Selon les données fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les femmes représentent 58 % des personnes vivant avec le Vih en Afrique subsaharienne. Cependant, les actions de l’Opdas ont permis de diminuer considérablement les infections chez les femmes enceintes ainsi que la transmission mère-enfant grâce à l’appui de l’Onusida.
La présidente de l’OPDAS, la Première dame du Tchad, Mme Hinda Deby Itno, a déclaré qu’après 10 ans aux côtés de l’Union africaine dans la lutte contre le Vih-sida, son organisation souhaite aujourd’hui formaliser ce partenariat à travers la signature d’un accord. Celui-ci permettra à l’ OPDAS de devenir intégralement un organisme de l’UA et de pouvoir bénéficier, notamment de 2 milliards de dollars mis à la disposition de l’Afrique par le Fonds mondial.
Invitée à prendre la parole, l’épouse du président de la République, Mme Kéita Aminata Maïga, s’est réjouie de participer pour la première fois à la rencontre des Premières dames d’Afrique contre le sida. Elle a rappelé que notre pays participe à l’ OPDAS depuis sa création, toute chose qui prouve son engagement dans la lutte contre cette pandémie.
Mme Kéita Aminata Maïga a saisi l’occasion pour noter les avancées importantes faites par notre pays dans la lutte contre le Vih-sida. A ce propos, les statistiques parlent d’elles mêmes. Par exemple les sites de dépistages sont passés de 22 en 2003 à 396 en 2012. En ce qui concerne les sites de prises en charge, ils sont passés de 3 en 2001 à 83 en 2013. Quant aux sites de prévention de la transmission mère-enfant, ils ont augmenté de 13 en 2003 à 347 en 2012. Pour ce qui est du taux de couverture ARV, il a sauté de 5,9% à 78,6% et le taux de prévalence national a chuté de 1,7% en 2001 à 1,1%en 2012.
« En tant que citoyenne malienne, en tant que membre du mouvement associatif, car nous avons nous même une Ong sur l’environnement, et à ce titre nous nous sommes engagés dans l’environnement et la santé », a déclaré Mme Keïta Aminata Maïga
Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt. L’épouse du chef de l’Etat a déploré du fait qu’après l’amélioration de la santé de certains malades, ils abandonnent leur traitement et donc récidivent. C’est pourquoi, elle a estimé que l’éducation est très importante, car elle permet de progresser par rapport à la lutte contre le Sida ou même contre le paludisme.
Mme Keïta Aminata Maïga a aussi évoqué la lutte contre le paludisme par son Ong qui a ainsi développé un module d’éducation environnementale dans les écoles pour atteindre les objectifs de sensibilisation. « Je voudrais vous dire que je suis là, engagée à vos côtés et je vous félicite encore pour tout le travail que vous avez abattu chacune dans votre pays. Et j’espère que main dans la main, en nous engageant nous, les Premières Dames, mais d’abord nous les femmes, les mères, nous attendrons l’objectif zéro nouvelle infection, zéro discrimination, zéro décès lié au Vih-sida. Parce que lorsque nous sommes mères et nous avons donc ce droit d’éducation des enfants en leur inculquant les valeurs morales », a-t-elle indiqué.
Le siège de L’ OPDAS se trouve en Namibie et la prochaine élection pour le poste de la présidente de l’organisation aura lieu en 2015.