Après la visite au Maroc auprès de sa majesté, le roi Mohamed VI, Bilal Ag Chérif, le chef du MNLA et sa délégation se trouveraient actuellement à Mopti pour la reprise des négociations. Selon nos sources, en route pour la ville de Mopti, les responsables du MNLA étaient attendus hier à Bamako où les forces de la MUNISMA devaient les escortés jusque dans la Venise malienne.
Déjà à l’annonce de cet épisode qui met fin à la tenue des sommets et autres rencontres sur la crise malienne hors de nos frontières, nombreux sont les maliens qui crient à une victoire d’IBK. Le président de la république du Mali n’a jamais caché son refus à la tenue des sommets et autres rencontres sur la crise malienne dans d’autres pays. C’était l’une des conditions posées par Ibrahim Boubacar Keïta pour la reprise des négociations avec les groupes ramés, notamment le MNLA. L’autre condition exigée par le président malien est le désarment du MNLA avant toute négociation. Aujourd’hui, cette exigence des plus hautes autorités maliennes, le président de la république en tête, est-elle acquise ?
Ce qui est sûr, c’est que le président malien a suffisamment tourné dans ces deux dernières semaines auprès de certains pays tels que le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie et le Qatar qui jouent tous un rôle extrêmement important dans la résolution de la crise malienne. Si la Mauritanie et l’Algérie sont les pays du champ et directement touchées par la crise du nord du mali, le Qatar détient le cordon de la bourse qui alimente les caisses du MNLA.
La perche tendue par le Maroc est-elle vraiment une bouffée d’oxygène pour le Mali ou pour le MNLA ? Aujourd’hui, nombreux sont les observateurs qui s’interrogent sur les raisons de l’implication du Maroc dans la gestion de la crise malienne. Selon des sources marocaines confirmées par un communiqué du cabinet royal, l’audience accordée au responsable du MNLA s’inscrit dans la suite logique des efforts soutenus et permanents du roi Mohammed VI, en vue d’instaurer durablement la paix et la stabilité dans notre pays et de contribuer à un règlement de la crise malienne. L’esprit de ce communiqué démontre que le Maroc est désormais au centre de la gestion de la crise malienne d’où la visite accordée au chef du MNLA.
Aujourd’hui avec l’annonce de la reprise des négociations sur le sol malien, a-t-on appris, le président Ibrahim Boubacar Keïta a pu suffisamment convaincre marocains, mauritaniens, algériens et Qataris pour une reprise des négociations sur le sol malien et selon ses conditions, à lui, exigées ?
Ibrahima COULIBALY