De mémoire de Maliens, on n’avait jamais vu un tel désespoir s’installer chez les électeurs après le plébiscite accordé à Ibrahim Boubacar Keita. C’est au peuple mécontent qui demande des comptes au président fraîchement élu. Et pour cause : le pouvoir serait transmis à sa famille et à ses proches.
Au Mali, comme par tout ailleurs, le pouvoir a toujours été la propriété de la famille du président. Le cas du président Oumar Bongo est encore vivant dans nos mémoires. Le clan Bongo, Assalé et Joséphine a dirigé d’une main de fer le Gabon.
Au Congo Brazzaville, Sassou et famille ont la main mise sur le pouvoir. Au Burkina Faso, le capitaine Blaise Compaoré et sa famille dirigent et contrôlent tout le cordon financier au Faso.
Comme dit l’adage : «On est bien servi que par soi-même». IBK, Aminata Maïga, Karim Keïta et Issaka Sidibé, que sais-je, ne sont plus dupes. Ils savent que l’heure est grave et que les Maliens attendent beaucoup d’eux. On va les juger à la tâche.
De 1968 à 1991, Moussa Traoré, sa femme et leur clan n’ont-ils pas fait la même chose ? IBK sait dans quelle circonstance il a eu le pouvoir.
Safounè KOUMBA