Je voudrais interpeller nos autorités afin qu’elles se penchent sur le cas de nos policiers postés sur l’axe Bobo-Sikasso-Bougouni,-Bamako. Au moment où les pays africains veulent aller vers une intégration monétaire et des échanges libres, nos policiers déployés aux postes cités plus haut s’adonnent à des comportements honteux.
En effet, j’ai quitté Bobo-Dioulasso, au Burkina, le 2 janvier 2014 à bord d’un car de la compagnie « Diarra Transport « . Destination: Bamako. Au dernier poste de gendarmerie de Bobo, tous les passagers ont été contrôlés sans problème. Au même poste, la police a collecté les pièces d’identité des Maliens. Mais pas les pièces d’identité des Burkinabé. Le chef du poste de la police nous a enjoint, à nous Maliens, de payer chacun 1.000 FCFA. Je lui ai demandé pourquoi nous et pas les Burkinabé ? Il a répondu: « Dites à vos agents d’arrêter de spolier nos compatriotes et alors, nous arrêterons nous aussi! « . J’ai payé les 1000 FCFA comme les autres Maliens. Au premier poste de policer malien, sis à Yèrèmakono, ma surprise fut grande de voir les policiers maliens collecter, à leur tour, les pièces d’identité des Burkinabè et prendre à chacun d’eux 1.000 FCFA.
A la sortie de Sikasso, ces même Burkinabé ont été enjoints par nos policiers de payer encore 1.000 FCFA chacun. A l’entrée de Bougouni, ils ont été soumis au même paiement individuel de 1.000 FCFA et cela, sans la moindre justification. J’ai alors compris pourquoi nous avions été rackettés par les policiers burkinabè. Malheureusement pour les passagers Burkinabé, chacun d’eux paye 3.000 FCFA entre Bobo et Bamako.
C’est une honte pour le Mali, au moment où nos autorités affichent leur volonté de lutter contre la corruption, la délinquance financière et l’impunité. Nos autorités doivent tout faire pour mettre un terme aux pratiques de ces policiers qui ne font que ternir l’image de notre pays.