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    Cité des Askia : Menace de grève illimitée des agents de santé
    Publié le mardi 4 fevrier 2014  |  Le témoin du nord




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    Les agents de la santé de la Cité des Askia viennent de boucler, la semaine dernière, une grève de 72 heures et pourraient récidiver en déclenchant une autre plus prolongée si un accord n’était pas conclu entre syndicat des Blouses blanches et les autorités régionales. Le quiproquo entre les protagonistes découle d’un litige autour de primes de réinstallation, suite au départ forcé de l’administration régionale avec l’invasion Jihadiste.

    On se rappel en effet que les autorités de la transition avaient accordé en son temps une somme de forfaitaire de 250 mille francs CFA aux fonctionnaires de l’Etat du Nord-Mali, en guise de facilitation de leur retour et de la reprise des services publics . Gao n’était pas en reste, mais à la différence des agents d’autres secteurs et des fonctionnaires d’autres régions du Septentrion, ceux des services de santé de la Cité des Askia se plaignent de n’avoir vu jusque-là la couleur de leur argent. Pour quelle raison ? On ne saurait le dire puisque les grévistes eux-mêmes n’ont pu être édifiés sur la question par les soins du Gouverneur interpellé à ce sujet, pas plus que le Directeur régional de la Santé n’a été capable de satisfaire leur curiosité.


    Le principal représentant de l’Etat, à leurs dires, leur aurait même juré n’avoir jamais su qu’ils ne sont pas entrés dans leurs droits. Faute d’explications convaincantes sur la cause réelle de leur injuste marginalisation, les agents de la santé se sont résolus à observer une première grève de 48 heures, il y a une dizaine de jours, sans obtenir gain de cause. Ils ont finalement mis en exécution la menace de récidiver par une autre de 72 heures qui, selon nos témoignages, a été massivement suivie et a causé de gros ennuis aux innombrables usagers du secteur de la santé, précisément dans le Cercle de Gao. En clair, si le service minimum a été assuré à l’hôpital régional de Gao, certains CSCOM, affirme-t-on, ont tout simplement mis la clef sous le paillasson, contraignant du coup la plupart des usagers à se rabattre sur l’unique endroit où le service était disponible, l’hôpital régionale. Là également, compte tenu de l’affluence insupportable, les plus nantis choisissaient de recourir aux services à domicile des agents en grève. Le calvaire des populations est finalement arrivé à termes, vendredi, mais ce n’est peut-être pas la délivrance. Et pour cause : faute de dénouement heureux par accord satisfaisant et rassurant pour eux, les grévistes risquent en effet d’aller jusqu’au bout en mettant à exécution leur menace de perturber l’accès des populations aux services de santé à travers une grève illimitée.


    A KEÏTA

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