Le Collectif Cri de Cœur procédera à une vaste campagne de sensibilisation dans les régions du nord en vue de réussir à recoudre le tissu social déchiré par l’action des forces du mal : le Mnla et ses complices. Dans la démarche, le Collectif Cri de Cœur est soutenu par l’Usaid et la Fondation Internationale pour le Système Électoral (Ifes). Il s’agit d’une campagne radiophonique qui couvre les régions de Gao et Tombouctou dont le coût s’élève à 33 millions de nos francs et qui s’étendra sur une période de 12 mois.
Le lancement officiel de ladite campagne s’est déroulé à la Maison de la Presse sous la présidence du directeur national du développement social en présence du président du collectif, M. Almahadi Moustaph Cissé. Étaient également présents, un représentant de l’Usaid, de Ifes et de la Minusma. Selon le président du Collectif Cri de Cœur, la stratégie de communication post-crise “A LAFIA” est, dans son ensemble, un outil de sensibilisation des populations maliennes, sans exception, pour une reconstruction du tissu social, à travers un processus de dialogue continu pour la réconciliation.
M. Almahadi Moustaph Cissé déclare qu’“à travers cette campagne, plus qu’un discours, c’est le désir sincère de paix des hommes et des femmes affectés par la guerre qu’il serait plus stratégique de montrer, de partager en donnant justement la parole à ces hommes et à ces femmes pour qu’ils racontent ce que fut leur vécu durant la guerre et surtout leur volonté de surpasser les sentiments de vengeance et leur aspiration à la paix et la cohésion sociale…”. Le Collectif Cri de Cœur a été la première organisation à participer à l’ouverture d’un corridor humanitaire quand les djihadistes et autres forces obscurantistes faisaient régner la terreur en imposant leur loi au septentrion du Mali.
A travers cette campagne, leCollectif Cri de Cœur, aux dires de son président Almahadi Cissé, vise les objectifs suivants : mettre en place les bases d’une stabilité sociale passant par la culture de la paix, de la réconciliation, de la tolérance ; informer les populations sur les dérives intégristes et les moyens de lutter contre le fanatisme religieux; promouvoir le dialogue entre les Maliens au travers d’un processus participatif et inclusif au nord du Mali.
Si cette campagne est en marche depuis juillet 2013, il faut préciser que ce sont les élections générales de 2013 qui ont interrompu sa poursuite, a expliqué le président du Collectif Cri de Cœur. Celui-ci a profité de l’occasion pour rendre un vibrant hommage aux partenaires. Le représentant de Ifes et de l’Usaid ont félicité l’équipe du collectif.
Dans son intervention, le directeur national du développement social, qui représentait le Ministre du Travail et des Actions Humanitaires, a rappelé les mérites du Collectif Cri de Cœur qui a bravé le danger à un moment où personne n’osait s’aventurer dans les regions du nord.
L’occasion du lancement de ladite campagne a permis à différentes personnalités de témoigner et de louer les actions du collectif dont l’initiative se veut innovante.
Laya DIARRA
