Une mission du conseil de sécurité de l’ONU a séjourné, le week-end dernier, dans notre pays. Objectif : tenter de relancer le ‘ ‘Dialogue inclusif’’ entre le gouvernement et les groupes armés. Et ce, conformément, à l’accord préliminaire de Ouagadougou.
Signé le 18 juin 2012, il stipule, entre autres, le désarmement et le cantonnement des combattants des groupes armés ; mais aussi, le début des négociations, six mois après l’investiture du président de la République.
Mais face au refus des groupes armés de déposer les armes et de se faire cantonner, IBK a mis fin aux négociations.
Pour montrer sa bonne foi à négocier avec les groupes armés, en dépit des horreurs qu’ils ont commises sur les populations civiles du Nord, le gouvernement malien a satisfait à toutes les exigences –ou presque –de l’accord préliminaire de Ouagadougou. Notamment, la libération des combattants faits prisonniers, la levée des mandats d’arrêt lancés contre les leaders des groupes armés etc…
Pendant ce temps, les groupes armés multiplient les provocations sur le terrain. Soit en occupant les bâtiments publics, soit en envoyant des enfants sur le tarmac de l’aéroport de Kidal. Aux fins d’empêcher les avions des ministres d’atterrir.
Dans l’accord de Ouagadougou, les groupes armés reconnaissent l’intégrité du territoire national. Mais aussi, le caractère inclusif du dialogue. Un dialogue qui doit concerner tous les groupes et mouvements armés du Nord : MNLA, HCA, Ganda –Koy, Ganda –Izo, MAA, etc…
Sur ce plan, la position d’IBK n’a pas varié d’un iota : tout est négociable, sauf l’indépendance et l’autonomie du Nord et le dialogue concerne tous les groupes et mouvements armés. Sans exclusive, aucune.
Le dos au mur, le MNLA tente, comme à son habitude, une fuite en avant en s’arrogeant le droit exclusif de parler au nom des populations du Nord, qu’il ne représente pas.
N’ayant plus les moyens militaires de ses ambitions, le MNLA a, désormais, le choix : négocier pour un règlement ‘ ‘politique’’ de la crise ou faire la guerre.
Oumar Babi