Le Groupe de Suivi Budgétaire a initié un atelier sur le renforcement du contrôle citoyen de l’action publique. C’était vendredi dernier, à l’hôtel Massaley. Le thème de cet atelier est: « lacement des activités de la phase II du projet d’appui aux initiatives de contrôle citoyen de l’action publique ».
Le Mali est l’un des pays les plus corrompus au monde. Le dernier rapport de Transparancy International le classe 127e / 177 pays. Il a chuté de 22 places. Le rapport 2013 de « Doing bussiness » lui, le place 155e / 189 pays selon l’indice de facilité des affaires. Le dernier rapport du Vérificateur Général a jeté un pavé dans la marre.
« Des cas d’acquisitions fictives sur les deniers publics dans des secteurs aussi sensibles que coûteux comme l’Education nationale et la Santé publique par des gestionnaires publics ont entrainé au détriment de l’Etat une perte financière de 49,39 milliards de francs CFA, dont 7,57 milliards de francs CFA représentant la fraude et 41,82 milliards de francs CFA la mauvaise gestion », dit ce rapport.
Dans ce contexte, la société civile doit être un rempart contre la dilapidation des biens publics. D’où cet atelier qui vise, selon le responsable du projet, à former les citoyens sur toute l’étendue du territoire nationale au contrôle de l’action publique. Trois objectifs sont à atteindre: « lutter contre l’impunité, renforcer la recevabilité des institutions chargées de l’exécution du budget et le renforcement des capacités de la société civile dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique ».
Le Groupe de Suivi Budgétaire a lancé un appel à la Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DNTCP) pour « la publication de la loi de règlement budgétaire. Ceci permettra d’asseoir une transparence complète dans l’exécution des dépenses publiques ».
Mamadou TOGOLA