L'Institut africain pour les transferts de fonds (African Institute for Remittances/AIR), qui a pour mission d’orienter les envois de fonds des migrants africains vers des projets de développement économique et social, sera pleinement opérationnel en 2015, a annoncé la Commission de l’Union Africaine (Ua) le 3 février à Addis-Abeba.
"Le Conseil exécutif de l'Union africaine a accepté la proposition du Kenya d'abriter l'Institut africain pour les transferts de fonds qui doit être pleinement opérationnel en 2015», a précisé l’organe de l’organisation panafricaine dans un communiqué, tout en invitant la Banque mondiale et d’autres partenaires à soutenir l'Institut.
"Je me réjouis que le Conseil exécutif ait décidé que la République du Kenya abrite l’Institut africain pour les transferts de fonds. La création de l'AIR, première institution du genre dans le monde, est déterminante pour l'exploitation des ressources de la diaspora pour le développement social et économique en Afrique", a déclaré Mustapha S. Kaloko, le commissaire aux Affaires sociales de l’Ua, cité dans le communiqué.
La création de l'Institut africain pour les transferts de fonds a été décidée dans le cadre du partenariat Afrique-UE sur la Migration, la Mobilité et l'Emploi (Mme), dans le but de mieux exploiter le potentiel des envois de fonds vers des migrants africains pour stimuler le développement du contient. Les partenaires de ce projet sont la Banque mondiale, la Commission Européenne (Ce), la Banque Africaine de Développement (Bad) et l'Organisation pour les migrations internationales (Oim).
Les transferts des fonds des migrants africains vers leurs pays d’origine ont été estimés à 60 milliards de dollars US en 2012, soit un volume plus important que les Investissements Directs Étrangers (Ide) et l’Aide Publique au Développement (Apd), selon un rapport de la Banque mondiale. Les coûts des transferts des migrants africains restent cependant scandaleusement élevés par rapport aux normes internationales et leur potentiel pour le développement économique et social reste largement inexploité.
Source : Afp