Il faut croire que le conseil de sécurité de l’ONU a tranché dans le bras de fer qui oppose la présidence de la République et le Représentant de la Minusma. Dans leur déclaration finale, la délégation du conseil de Sécurité a réaffirmé son soutien sans faille à Gérard Albert Koenders et la Minusma à aider le Mali vers une sortie de crise.
En effet, un sérieux bras de fer opposait la présidence de la République à la Minusma depuis bientôt deux semaines. A l’origine, la Minusma estime être méprisée par le président IBK. Elle reprochait à ce dernier de les ignorer dans tous ses discours. Alors qu’il remerciait la CEDEAO, la France à travers l’opération Serval, l’UA et la communauté internationale. IBK n’a jamais mentionné le mot Minusma. En plus, la présidence de la République aurait demandé à la mission onusienne de se rendre plus utile à l’intérieur du pays au lieu de passer son temps à se pavaner fièrement dans des grosses cylindrées dans la capitale. Mais aussi, la présidence a demandé la libération du siège de la Minusma à savoir l’Hôtel de l’Amitié pour trouver un refuge ailleurs en ville. Certaines indiscrétions pensent que ce désamour est survenu à cause de l’affaire de l’aéroport de Kidal où la Minusma a failli à sa mission par son incapacité à veiller sur la sécurité de la ville.
Toutes choses qui auraient créé une humiliation pour le pays, que d’empêcher au Premier ministre d’atterrir à Kidal.
Des mois passés et les cendres de ce remous couvaient des braises ardentes que le conseil de sécurité devait maitriser de toute urgence. D’où la nécessité de cette mission qui a séjourné dans nos murs en début de semaine.
Visiblement, l’ONU est très loin de vouloir lâcher son poulain, Bert Konders à qui, dans leur communiqué final de fin de mission, la délégation réaffirme son soutien indéfectible en ces termes : « Nous réitérons notre disponibilité – à travers le Représentant spécial du Secrétaire général et la Minusma – pour soutenir les efforts des parties maliennes ».
On dirait bas que c’est un revers pour la présidence mais, cette prise de positon de l’Onu pour son protégé serait-elle suffisante pour éviter que le divorce soit consommé ? Le temps nous le dira.