Un bras de fer oppose toujours la direction de l’Agence nationale de télésanté et de l’informatique médicale (Antim) aux populations de Hamdallaye autour de l’affaire de construction du siège de l’Antim sur le site de la maternité.
Le comité de sauvegarde de la maternité René Cissé de Hamdallaye en Commune IV du District de Bamako ne veut rien lâcher. Il persiste et signe : il n’y aura pas de construction sur le site de la maternité. C’est dans ce cadre qu’il a tenu une Assemblée Générale d’information le samedi dernier, dans les locaux de la maternité. L’objectif était de montrer sa désapprobation au sujet de la construction du siège de l’Antim dans les locaux de la maternité. C’est une foule surexcitée qui scandait des slogans hostiles au projet.
Cette réaction des membres du comité de sauvegarde de la maternité s’explique par le manque de communication entre les responsables du projet et les populations, à en croire les versions des manifestants.
Mamadou Samaké, Président dudit comité, a rappelé l’historique de la construction de la maternité notamment la participation des populations à la réalisation de cet ouvrage vieux de 49 ans. Il a ensuite émis leurs réserves et leurs inquiétudes par rapport au projet.
Apparemment tout laisse croire que c’est le manque d’approche communautaire qui a entouré l’exécution des travaux avec la casse des murs et de la morgue qui est en cause. Ce qui a fait piquer des crises de nerfs aux populations, qui ne demandent que l’arrêt des travaux et le choix d’un autre site pour abriter le siège de l’Antim
A Sékou Oumar Haïdara dit Kalapo, membre du comité et représentant la diaspora malienne en Italie de rétorquer : « Nous voulons le projet de télé santé, mais pas au sein de la maternité. Nous avons des besoins prioritaires tels que la disponibilité des médicaments de premiers soins, l’entretien de l’ambulance ».
En tous cas, malgré les efforts que les responsables de l’Antim disent avoir fourni dans la sensibilisation, plusieurs zones d’ombre persistent. Pourquoi l’Antim tient tant à ce site, or elle a les moyens de s’acheter un terrain partout à Bamako ? Pourquoi les autorités refusent de se mêler de cette affaire ? Voilà des questions qui méritent des réponses. Les populations de Hamdallaye, quant à elles, sont décidées à ne céder aucun mm2 de la parcelle. Ce sujet commence à prendre les allures d’une vraie intifada. Les jeunes ne démordent pas et des vraies batailles rangées sont attendues dans les jours à venir. Il revient aux responsables du projet de trouver la solution à ce problème et la communication reste la seule alternative.
A suivre.