La 11ème session du conseil national de la sécurité alimentaire s’est tenue le jeudi dernier au CICB dont l’ouverture des travaux était présidée par le Premier Ministre M. Oumar Tatam Ly , Chef du Gouvernement.
Les travaux de ladite session se sont déroulés en présence de Fatouma Seid , représentante de la FAO , de M. Sidiya Diaby , Commissaire à la Sécurité Alimentaire, de Mme Sissoko Fanta Diarra représentant le Maire de la Commune III du District de Bamako des Gouverneurs de Région et de plusieurs autres personnalités.
M. Oumar Tatam LY, Chef du Gouvernement dira que cette session se tient dans un contexte particulier.
Selon Fatouma Seid, représentante de la FAO, la campagne agricole 2013-2014 a enregistré une baisse de la production par rapport à la campagne précédente dans un certain nombre de Communes due à une insuffisance et une mauvaise répartition de la pluviométrie.
Elle a rassuré qu’il est donc apparu nécessaire de faire un audit approfondi de ce dispositif afin qu’il réponde à son mandat d’assurer efficacement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations du Mali selon les règles de la bonne gouvernance et de la transparence. Les Partenaires Techniques et Financiers estiment qu’il est urgent de mettre en œuvre des actions qui renforcent durablement la résilience des populations face aux crises sécuritaires et climatiques. Il s’agit à la fois de stimuler la production locale, développer des activités génératrices de revenu et renforcer les systèmes de conservation et de stockage des récoltes. C’est le lieu de relever également la forte orientation du dispositif actuel sur les aspects conjoncturels de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les aspects structurels n’étant que faiblement considérés.
«Les Partenaires Techniques et Financiers prennent acte à ce titre de l’adoption du Programme National de Sécurité Alimentaire et nutritionnelle phase II et du lancement du Plan d’Action pour l’accélération de l’atteinte des OMD dans les 166 Communes les plus vulnérables du Mali en 2013. La récurrence des crises alimentaires et la fréquence des catastrophes qui fragilisent la production agricole au détriment des plus vulnérables nous interpellent pour plus d’engagement de toutes les parties prenantes en faveur de l’accroissement de la production Agricole et le renforcement de la résilience des populations. Il convient donc de prendre les dispositions utiles pour leur mise en œuvre et en cohérence avec les recommandations de l’audit du dispositif national de sécurité et nutritionnelle. Une revue de la Stratégie Nationale de sécurité Alimentaire adoptée en 2002 s’impose également pour tenir compte des nouvelles réalités auxquelles la sécurité alimentaire et nutritionnelle doit faire face», a-t- elle martelé.
Rappelons que 160 Communes sont actuellement classées en difficultés alimentaires et économiques par le système d’alerte précoce( SAP) qui recommande entre autres : de poursuivre et renforcer la résilience dans les Communes précitées, poursuivre les appuis humanitaires là où c’est nécessaire et en particulier dans le nord du pays , de procéder à des actions visant à améliorer la disponibilité alimentaire , le renforcement des programmes de cantine scolaire , l’appui au démarrage de la nouvelle campagne agricole , parmi d’autres mesures. Il faut préciser le point de recommandation de la 10ème session du conseil national de la sécurité alimentaire a fait ressortir que : dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Réponses 2013-2014, le Gouvernement n’a mobilisé que 33% de sa participation. Un important effort reste donc à faire sur ce plan, de la part du Gouvernement malien et la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle n’a pas encore été élaborée. Cet important aspect de l’amélioration du dispositif devra être pris en charge dans le cadre des réformes institutionnelles en cours.