Le chef suprême a-t-il bien mesuré le danger d’embarquer certains ?
Dans les 7 pages de document intitulé : ‘’Projet de contrat de législatives’’ que le Premier ministre a envoyé à un certain nombre de partis politiques pour étude et amendement, l’Adema était inscrite à la 3è place sur la liste que le texte de contrat contenait (après l’Udd, premier sur la liste, le Cnid, 2è et la Sadi 8è). Ils étaient en tout et partout 12 : Udd, Adema, Miria, Mpr, Cds, Rpm, Sadi, Codem, Yelema, Rda et Adp. Le 13è (chiffre de malheur chez les blancs) était ajouté à la main et il lisait…Asma !
Ce qui saute aux yeux en découvrant cette liste est la présence de l’Adema –Pasj. Une fois de plus, ce parti refuse de se plier à la morale politique et d’occuper la place qui lui a été réservé par les résultats des urnes et surtout par les décisions prises en toute souveraineté : l’opposition. En 2002, son candidat officiel avait été battu en final par un indépendant, et l’Adema s’était collée à cet indépendant. En 2007, elle a tout simplement décidé de ne pas présenter de candidat à la présidentielle pour soutenir cet indépendant qui l’avait battu et qui se représentait : « pour ne pas aller en prison », avait expliqué leur président, Dioncounda Traoré, en public.
L’Adema aura été la cause principale du déroutement d’ATT et de la précipitation du Mali dans le chaos. Le plus grand parti pendant 20 ans est aujourd’hui un parti moyen. Mais son avenir n’en sera que mortel.
Embarquer une telle peste dans son bateau ne que transformer le radeau en galère.
IBK a-t-il médité le proverbe qui déconseille de monter avec un âne dans une pirogue ? Un homme averti…
