L’un est élu dans une phlébite, l’autre suite à une vraie farce électorale.
Toute la journée du samedi 7, les juges des élections se sont relayés pour égrener les résultats des législatives, premier tour. Des détails mufles et fastidieux ont été égrenés en longueur ; une longueur aussi longue qu’une journée sans pain. Bon, nous avons les résultats, les seuls qui comptent, et nous avons appris des choses. Il reste un second tour et nous avons d’autres députés élus en plus de la vingtaine déjà « échappés ». Mais d’ores et déjà, nous tenons le meilleur et le pire de cette législative.
Sans aucun doute, le héro est Soumaila Cissé. Il a mérité le titre de « Soumi champion » que ses supporters lui donnent. Il est l’homme de ces législatives 2013. Car passer au « takokélé » (au premier tour), gagner avec 67,22% des voix et battre l’Adema (le sac à piment…), la Codem (la force montante ?) et surtout le parti présidentiel –Rpm- dans un pays où l’opportunisme et la prostitution politico-électorale est roi, il faut le faire. Niafunké rentre donc dans l’histoire de cette année avec la force électorale du bled.
A Tin –Issako par contre, c’est la farce électorale dans sa forme la plus dénudée : 2707 électeurs inscrits en tout et pour tout, 102 votants et 102 voix pour le candidat unique. Il s’agit de Mohamed Ag Intalla qui rafle 100% du suffrage dans une farce lamentable de 3,76% de taux de participation. Un député national élu par 102 zigs, om est la légitimité ?
Amadou Tall