A la moindre friction ou la moindre peccadille on brandit l’indépendance de la justice. La justice est et doit être le troisième pouvoir. Après l’exécutif ; le législatif ; le judicaire prend place. La séparation des pouvoirs ne s’explique que par souci de freiner les velléités de l’absolutisme, de l’arbitraire, de l’abus : « la force arrête la force ».
Monsieur Gilbert Mangin ; conseiller à la cour de cassation à Paris dans les analyses et commentaire sur la constitution de 1958 de la République française, citait Alexis de Tocqueville : « l’inamovibilité, qui a été créée pour la garantie des justiciables, ne profite qu’au juge contre les justiciables, et l’inamovibilité dangereuse. »
La Sorbonne l’hôtel du droit français, avait, selon la tradition, refusé des étudiants en droit sur le simple critère de leur origine. Ne croyant pas qu’un pauvre puisse être juge. Il n’était pas donné à tout le monde de devenir notaire, entre autres discriminations. Pour ne pas s’étendre sur le sujet la vénalité entre autre discriminations. Pour ne pas s’étendre sur le sujet la vénalité, gangrène une certaine couche de la société : les pauvres sévissent dans les pays en voie de développement en particulier en Afrique, sous la forme hideuse de la corruption. Chaque chose à sa place et les vaches seront bien gardées. Le législatif légifère, confectionne des lois, vote les lois et en confie l’exécution à l’Exécutif. Le judiciaire sanctionne les injustices établies. La corruption comme la peste de la fable frappe tout le monde spécialement l’administration.
L’autorité est communiquée par des lois avec le respect de l’amour de la justice qui ne s’arroge pas un pouvoir au-delà de celui qu’il leur donne et qui regarde le zèle et l’amour de la sagesse du peuple comme fondement de sa puissance, de sa crédibilité. Il ne saurait y avoir d’autorité sans loi sinon c’est la pagaille, l’anarchie la pire des choses qui peut arriver à une nation. Il faut savoir qu’il n’y a point de loi aveugle qui donne une autorité sans bornes.
Tout pouvoir a ses limites. Il n’y a d’autorité autant qu’elle n’est régie par la justice et les règles que fixent les lois. Le non respect de cette modération casse l’acte ou le contrat par lequel elle a été déférée. L’autorité judiciaire ne peut subsister que par le titre qui la établie. Ce n’est pas un bien particulier mais un bien public qui appartient essentiellement et en pleine propriété au peuple qui lui adjuge l’exercice. Qui annule l’un annule l’autre.
La justice n’appartient pas aux juges ce sont les juges au contraire qui appartiennent à la justice. Ils sont choisis et nommés pour cela. L’autorité judiciaire est un bien dont le corps de la nation est propriétaire. Les magistrats n’en sont que les ministres dépositaires les usufruitiers. Une mauvaise lecture suscitée par la crainte ou l’intérêt, sous influence d’où qu’elle vient, c’est cette mauvaise lecture qui conduit à la corruption du système dont la vocation de la grandeur au seul avantage de la société.
L’indépendance de la justice ne veut pas dire pouvoir absolue (corruptible) les garde fous sont là qui balisent la séparation des pouvoirs.
La démocratie est arrivée avec l’épée de Damoclès suspendue sur la tête de quiconque – parle- critique- lorgne l’auguste majesté de la JUSTICE.
Faut-il se souvenir que Dioncounda vint à Ségou. Le ministre de la justice Maître Garba TAPO fut remercié. Maître Fanta SYLLA inquiétée.
Le corps est devenu Tabou sans le droit de critiquer.
Que la justice soit indépendance cela va de soit mais qu’elle s’arroge le droit d’intouchabilité c’est une autre affaire, un autre cas, pas loin de l’impunité. La justice serait-elle au dessus de la loi ?
Qu’à DIEU ne plaise comme dirait l’autre … Le ministre de la justice garde des Sceaux est l’administrateur de la justice. A ce titre il est au dessus des fonctionnaires de la justice, tout au moins hiérarchiquement ! Il n’est pas souhaitable, il est même regrettable et malsain d’envisager une relation conflictuelle entre des magistrats et le garde des Sceaux. Leur collaboration est non seulement essentielle, utile, mais encore nécessaire pour le bon fonctionnement de la démocratie, c’est un four tout anachronique et surtout inadapté à notre culture, à notre civilisation, à nos us et coutumes, par ce qu’importée et imposée par l’Occident, en mal de trouvailles pour sa survie. C’est un costume sur mesure pas un prêt-à porter, pour des géants sur le dos des nains. C’ est pourquoi il y a toujours comme un défaut quelque part.
Le temps use le mensonge et polit la vérité (Goethe)