Le bras de fer est tendu entre les syndicats des travailleurs de la santé et leur Ministère de tutelle. La raison: les syndicats accusent le Ministère de violation flagrante de la liberté syndicale. Aussi projettent-ils d’observer une grève de 48 heures à compter du 19 février courant.
Cette grève de 48 heures des 19 et 20 février courant se veut une protestation contre la décision prise par le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique de muter à la direction de la pharmacie et du médicament le secrétaire général du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille.
Ils sont trois syndicats de la santé à rejeter cette décision du Ministre Ousmane Koné. Il s’agit de: • le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille • le Syndicat autonome des cadres médicaux et • le Syndicat national des médecins du Mali.
Les revendications de ces syndicats portent sur : l’abrogation de la décision n°2013-1580/MSHP6DG du 26 décembre 2013 ; le respect de la liberté syndicale de la protection du droit syndicat ; et le respect de la liberté des responsables syndicaux dans toutes les structures et les services socio-sanitaires.
Selon nos informations, la mutation à la direction de la pharmacie et du médicament du secrétaire général du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille violerait les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (Oit) ratifiées par notre pays. C’est pourquoi, les syndicats ci-dessus cités demandent au Ministre de tutelle de revenir sur la décision de mutation, afin de préserver la paix sociale dans le domaine de la santé. Ce, dans le strict respect des textes.
Pour certains travailleurs, la décision de mutation prise par le Ministre de la Santé vise à diviser les mouvements syndicaux pour mieux régner. Pour d’autres, le Ministre de la Santé n’a aucunement le droit de muter à la direction de la pharmacie et du médicament le secrétaire général du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille, en violation flagrante des textes ratifiés par la République du Mali.
Les syndicalistes se disent déterminés à paralyser les services de santé les 19 et 20 février courant, si leur requête n’est pas satisfaite. Ils ont déjà déposé un préavis de grève dans ce sens auprès du Ministère de la Fonction Publique.
Tougouna A. TRAORÉ