La banque Atlantique s’est illustrée ces derniers temps dans le népotisme et le clientélisme.
La stabilité du Mali de 1992 à 2011 avait ouvert les portes du pays aux nombreux investisseurs nationaux et étrangers. L’économie se portait bien et les affaires bougeaient pour des clans présidentiels d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT. Ainsi, l’on assiste à la floraison des banques et établissements financiers dont certains sont créés, selon un consultant de Banque, avec la caisse noire de Koulouba. L’ouverture du Mali au marché bancaire a permis à la banque Atlantique, comme tant d’autres, de s’installer confortablement afin de faire profit, souvent même au détriment des intérêts du Mali (l’objet d’un second article).
Etes-vous un parent du DG ?
A la Banque Atlantique normalement l’accès aux prêts est conditionné aux garanties bancaires notamment le T.F (Titre Foncier) ou d’autres biens immobiliers. Ces conditions prévalent dans toutes les institutions bancaires sérieuses. Mais aujourd’hui cette disposition est renvoyée aux calendes grecques. Désormais, à en croire une source bien introduite, pour avoir un prêt à la Banque Atlantique, à défaut d’être un operateur économique de grande renommée, il suffit seulement d’avoir des relations parentales avec le Directeur Général Niamé Traoré. Là, toutes les garanties sont réunies pour contracter un prêt à « l’Ivoirienne ».
Agence de Djélibougou, calvaire des clients
L’agence Atlantique de Djélibougou a été installée pour simplement réduire la souffrance des clients de la commune I. Là, tous les services de la banque Atlantique peuvent se faire dans cette agence. Des services de retraits, remise de chèque, transfert d’argent, demande de prêt, ouverture de compte. C’est pourquoi l’affluence est à tout moment grande. Deux guichets servent la nombreuse clientèle. Pour se moquer des clients, des guichetiers procèdent au paiement de chèques-ramassés à l’extérieur de l’agence- appartenant à leurs proches. Aucun client n’a le droit d’exprimer son ras-le-bol, sinon la porte est grandement ouverte. Aussi, un autre problème dans cette agence, c’est que le paiement des chèques des structures de l’Etat est soumis à la confirmation. C’est-à-dire, il faut que la banque rentre en contact d’abord avec la structure émettrice du chèque afin de procéder au paiement dudit chèque. Si le téléphone de l’émetteur ne répond pas, le chèque n’est jamais endossé. Conséquences, devinez le reste !
A suivre, comment l’un des plus grands actionnaires de la Banque Atlantique, jeune de son état, impose sa loi dans le recrutement et le licenciement du personnel ?