Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita est arrivé jeudi soir à Tunis où il participera ce vendredi à la fête de l’instauration d’une nouvelle constitution dans ce pays qui avait été secoué par une grande révolution populaire ayant balayé le régime de l’ancien dictateur Ben Ali. L’événement se déroulera dans le palais du parlement en présence de beaucoup d’autres chefs d’Etat et de gouvernement comme François Hollande de France, Macky Sall du Sénégal, Idriss Deby Itno du Tchad, Alpha Condé de la Guinée, Ali Bongo du Gabon. Il y aura aussi la présence du Premier ministre d’Algérie, du prince du Maroc et celui du Bahreïn.
Adoptée le 26 janvier dernier, la nouvelle constitution laisse plus de place aux libertés individuelles et publiques ainsi qu’à la démocratie. L’un des points essentiels de cette constitution est l’instauration d’une instance supérieure indépendante chargée d’organiser les élections. C’est un organe à égale distance du gouvernement, des partis politiques et de la société civile. C’est une évolution majeure car auparavant, les élections étaient directement organisées par le ministère de l’Intérieur d’une manière jugée peu crédible par les observateurs. La nouvelle constitution prend en compte également la question de la religion, notamment le problème de l’atteinte au sacré. Le sujet a fait l’objet d’un débat houleux entre les islamistes et les tendances laïques.... suite de l'article sur L’Essor