En prélude au lancement de la 10ème édition du Festival sur le Niger, l’honorable Yacouba Traoré, député RPM élu à Ségou, a bien voulu nous accorder un entretien. Au cours duquel, il a donné ses impressions sur le festival, mais aussi sur l’état actuel du parti présidentiel, le RPM, ainsi que du dynamique club qui porte son nom (CAYAT). Grand soutien de première heure du président IBK, l’honorable Yacouba Traoré reste toujours intact aux valeurs qui ont fondé la réputation de son club : l’attachement et la résolution des préoccupations des populations sur le plan local.
Tjikan : L’honorable, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Yacouba Traoré : Je m’appelle Yacouba Traore, député RPM élu dans le cercle de Ségou. Je suis un ingénieur, en construction génie civil et industriel et promoteur d’une entreprise en BTP.
Le Festival sur le Niger souffle ses 10 bougies cette année. Vos impressions sur cet événement culturel qui s’impose de nos jours comme un rendez-vous majeur dans notre pays ?
Yacouba Traoré : tout d’abord, je souhaite un joyeux anniversaire au festival et félicite les organisateurs pour leur constance. Depuis le début, on a vu le festival sur le Niger petit à petit prendre de l’ampleur. Je dirais que déjà à dix ans c’est l’âge de la consécration, car l’image du festival a atteint le monde entier. Aussi bien que sur le plan culturel, mais aussi en tant que facteur de développement de la ville de Ségou. Ce Festival s’est imposé. Que les initiateurs ainsi que les organisateurs soient félicités et remerciés. C’est une très bonne chose pour la cohésion, la stabilité et le développement de la ville de Ségou et de notre pays.
Vous êtes aujourd’hui député élu à l’Assemblée nationale du Mali. Quel sera votre apport pour la pérennisation sinon, le renforcement des acquis de ce festival international ?
Yacouba Traoré : On est élu aujourd’hui pour relever un grand nombre de défis. D’abord le changement au niveau politique, économique, culturel et social. Qui sont des défis énormes de développement de notre pays. Donc, ce Festival qui a déjà fait ses preuves au niveau national qu’international fait partie de nos priorités. En tant qu’élu, on observe et j’ai beaucoup observé. Je pense que la mise en œuvre de ce festival a été une chose géniale. Par la force des choses aujourd’hui, le Festival sur le Niger est devenue une référence mondiale pour le tourisme et le brassage culturel. Que tout le monde rêve d’être présent. De ce point de vue, je serai parmi ceux qui contribueront à la pérennisation des acquis, le renforcement des acteurs locaux et même l’élargissement de ce festival sur le long du fleuve Niger de Ségou à Markala en passant par Macina pour créer d’autres opportunités et mieux vendre encore l’image de la quatrième région, Ségou. Une région très riche en culture et en histoire. Là, je souhaite l’implication active non seulement des autorités du pays, mais aussi, des populations de Ségou à plus d’ingéniosité surtout en cette période de crise pour transformer nos faiblesses en atouts et faire de ce festival le meilleur festival au monde et Ségou une ville de référence.
Connu sur les chantiers de l’humanitaire, des sports et de la culture à travers les démembrements du club qui portent votre nom (Club des amis de Yacouba Traoré), dont vous êtes le parrain, mais de nos jours, le constat laisse apparaître que vous êtes activement engagé sur le terrain politique. Vos motivations restent-elles les mêmes?
Yacouba Traoré : Très bonne question. Au début, je soutenais les actions et initiatives de mon mentor, IBK, mais je ne militais pas dans aucune formation politique. Mais, j’étais un observateur avisé de la chose politique. Avec mes maigres moyens, je me suis engagé à aider les jeunes pour qu’ils soient autonomes à travers des activités d’éducation et de protection de leur cadre de vie. Aussi, toujours au profit des populations locales, j’ai apporté ma contribution dans le cadre du désenclavement, de la santé et surtout du sport. C’est fort de tout cela que les jeunes de Markala, ma ville natale, ont eu l’idée de mettre sur les fonts baptismaux en avril 2007 un club qui a porté mon nom. L’objectif principal visé était de militer pour le changement et le bonheur de la jeunesse malienne. Dans cette optique, le club a lancé pour la première fois son dévolu sur le candidat Ibrahim Boubacar Keita, lors de la présidentielle 2007. Malgré la défaite mes ‘’Fans Club’’ sont restés mobiliser autour du défi de porter notre candidat, Excellence Ibrahim Boubacar Keita un jour à Koulouba. Aujourd’hui c’est chose faite !
Face à cette situation extrêmement difficile, compte tenu du fait que le président IBK a hérité d’un pays pratiquement à terre, sans institutions légitimes, sans une armée forte et avec un trésor quasi vide, nous qui sommes ses soutiens de première heure ne pouvons pas l’abandonner seul face aux défis. Il fallait l’aider à trouver une majorité claire à l’hémicycle après l’avoir aidé à briquer la magistrature suprême du pays.
Quoi de plus normal ! C’est la seule voie légitime pour aider le Président de la République à réaliser des programmes de développement susceptibles de contribuer à l’accomplissement de ses missions. C’est dans ce combat que j’ai été retenu sur la liste RPM-Fare-Miria lors des législatives dernières à Ségou. Aujourd’hui le résultat est là. Le président IBK a sa majorité claire à l’Assemblée nationale. Donc, aujourd’hui je suis un militant, un élu et un cadre à part entière du Rassemblement pour le Mali (RPM). Donc, je travaille pour que notre parti, le RPM ait l’exploit sur tous les plans et que le mandat du président IBK soit une réussite totale.
Honorable, d’aucuns estiment que les activités du Club et du parti ne feront pas bon ménage. Que votre appartenance à la famille des tisserands va jouer sur les activités du club. Qu’en dites-vous ?
Yacouba Traoré : Pas du tout. Le club m’a servi de soubassement pour mon ascension en politique. De nos jours, pratiquement tous les grands animateurs du club au niveau national ont intégré les structures de base du RPM, mais cela n’à rien avoir avec les activités caritatives, sportives et culturelles que nous menons au sein du club, comme la coupe annuelle du football qui porte mon nom et qui se joue dans la ville de Ségou, ou encore comme le festival de Woroni qui se déroule chaque année en mois de mars dans la région de Sikasso. Ces activités restent maintenues dans l’agenda des actions du club.
Au contraire, je demeure convaincu que les deux entités se complètent et se renforcent mutuellement. A titre d’exemple, certaines personnes ou personnalités publiques n’aiment pas s’afficher sur le plan politique, ceux-ci peuvent travailler au sein des regroupements apolitiques tout en restant nos sympathisants. Notre club restera un élément d’appoint, de main en droite ligne des objectifs qui lui sont dévolus, à savoir la promotion dans le domaine socio culturel, à travers le pays. Le club il est national et soutien les idéaux de Yacouba Traoré pour la promotion des activités caritatives, sportives, culturelles et tout ce qui s’en suit. Il est très dynamique et bien structuré avec un siège national à Bamako. C’est pour vous dire que c’est un plus pour notre parti et mes amis sont tous dévoués pour la cause du Président IBK et cela ne date pas aujourd’hui et on la fera jusqu’au bout. D’où, l’adhésion actuellement des jeunes cadres du club dans les comités, sous-sections du parti dans plusieurs localités du pays.
Un appel à l’endroit des Ségoviens ?
Je pense qu’à Ségou, nous avons été élus pour résoudre les problèmes cruciaux. Nous les connaissons et nous en sommes conscients. Surtout des défis qui nous attendent. A savoir : les problèmes économiques, les problèmes de l’emploi des jeunes, le développement des infrastructures de transport, d’élevage, de pêche et d’agriculture. Qui sont tous des difficultés majeures que rencontrent nos populations de cette région.
Je demande à toutes ces populations de nous faire confiance. Incha- Allahou, elles ne seront pas déçues. On va faire tout pour que les demandes soient satisfaites dans la mesure du possible. Nous sommes là pour les populations et on fera tout pour que les doléances des uns et des autres soient réglées et que le changement promis soit effectif, car nous n’avons pas droit à l’erreur, car nos populations ont trop souffert de cette crise. Donc, aidons nous à travailler ensemble pour le bonheur, la dignité et la réconciliation entre nous Maliens. Car le Mali c’est notre bien commun on doit œuvrer ensemble main dans la main pour le construire. C’est cet appel que j’ai à lancer aux maliens en général et aux populations de la quatrième région en particulier. Tout en souhaitant bonne fête à tous les festivaliers et joyeux anniversaires pour les dix ans du Festival sur le Niger.
Interview réalisée par Moustapha Diawara