Hier jeudi 07 février 2014, nous relations dans nos colonnes un article intitulé : "Gouba-Dabo (Dièma) : Inauguration de la mosquée controversée des frères Diawara : La communauté musulmane appelée à ne pas effectuer le déplacement". Les autorités du pays se sont vite intéressées au problème et ont envoyé une élégation conduite par le Commandant de Bèma au village de Gouba-Dabo, hier même.
Cette délégation avait pour mission d’aller constater si réellement la mosquée des frères Diawara a été construite contre l’avis des populations du village. Et si une violence risque de se produire lors de son inauguration, initialement prévue pour aujourd’hui 07 février 2014.
Les émissaires des notabilités de Gouba-Dabo envoyés à notre Rédaction pour informer l’opinion nationale sur les dessous de la mésentente qui existe autour de ladite mosquée félicitent les autorités du pays pour avoir joué leur rôle dans cette affaire, en envoyant des représentants sur place pour en savoir plus en vue de prévenir tout risque.
Mais, affirment les émissaires des notabilités de Gouba-Dabo, la délégation conduite par le Commandant de Bèma n’a pas été imprégnée du problème qui existe dans leur village. Cela, expliquent-ils, parce qu’une fois au village la délégation conduite par le Commandant de Bèma n’a pas été reçue par les personnes les mieux indiquées et pouvant parler au nom de la population.
En effet, selon les émissaires des notabilités de Gouba-Dabo, "le chef du village se trouve actuellement à Bamako pour des raisons de santé. La délégation conduite par le commandant de Bèma a été reçue par le fils du chef du village. Normalement celui-ci devait réunir les conseillers du chef du village et l’imam du village pour prendre langue avec le commandant et expliquer en toute impartialité le problème qui se trouve dans le village. C’est comme ça que le commandant pouvait avoir la vraie information sur la mésentente qui se trouve autour de la construction de la mosquée des frères Diawara. Mais malheureusement, le fils du chef de village, en complicité avec les frères Diawara, a réuni des proches de ceux- ci et avec lesquels le commandant s’est renseigné. Il n’a pas réuni les deux protagonistes, seule une partie était présente à la rencontre avec le commandant.
De plus Hanou Sacko, que le fils du chef du village a présenté au commandant comme l’imam, n’a jamais été l’imam dans notre village. Ensemble ils ont fait croire au commandant que tout est rose autour de la construction de la mosquée des frères Diawara. Ce qui est faux. Ils ont fait cela pour que le commandant ne se rende pas compte de la réalité.
Nous nous cherchons à donner la bonne information aux autorités pour prévenir tout risque, alors que des personnes malintentionnées montent des mensonges de toutes pièces pour cacher la réalité. Nous avons appelé l’imam du village, Issa Sacko, celui-ci nous a informés qu’il n’a pas été appelé pour rencontrer le commandant. De même, tous les conseillers du chef du village que nous avons contactés ont également affirmé ne pas avoir été associés à la rencontre avec la délégation du commandant.
Nous demandons aux autorités d’envoyer ses représentants pour chercher à parler avec l’Imam Issa Sacko et les conseillers du chef du village. Ce sont eux les représentants légitimes de la population et qui pourront donner des explications de façon impartiale. A défaut, la vérité ne sera pas dite.
Nous avons plus de 3.000 ressortissants de notre village à Bamako, ils peuvent confirmer la véracité de ce que nous disons dans cette affaire.
Le Gouvernement a joué son rôle et ce qu’il vient de faire dans les 24 heures, si le président du Haut Conseil Islamique Mohamoud Dicko avait fait ça, on en serait pas là dans cette affaire, qui dure depuis trois ans. Seulement des personnes malintentionnées cherchent à vouer à l’échec cet effort des autorités. Nous indiquons au commandant de Bèma et à sa délégation que les représentants les mieux indiqués au village, afin qu’ils ne tombent plus dans l’erreur en allant rencontrer encore des personnes qui ne sont pas pour le bien du village.
Aussi, tous les ressortissants de Gouba-Dabo à Bamako qui sont pour le bien du village ont-ils décidé de ne pas effectuer le déplacement pour l’inauguration de la mosquée des frères Diawara qui divise la population.
Nous sommes les fils de ce village et nous n’œuvrons que pour son développement et nous faisons tout pour lui épargner la violence", ont déclaré les émissaires envoyés par les notabilités de Gouba-Dabo. Aussi mettent-ils leurs adversaires au défi de contredire leurs dires dans cette affaire.
Comme preuve de leur bonne foi, les quatre émissaires des notabilités de Gouba-Dabo ayant fait les déclarations à notre Rédaction ont laissé leurs contacts téléphoniques et se disent prêts à donner des éclaircissements aux autorités ainsi qu’à toutes autres personnes intéressées par cette affaire. Il s’agit de:
• Bakary Dibassy, 76 03 03 33
• Diarra Diawara, 76 42 34 52
• Mahamoud Diawara dit Papa, 66 67 76 04
• Mahamoud Sacko dit Kaou, 79 33 66 65
Modibo KONÉ