Samedi dernier au CiCB, les décideurs de l'ONG Arcad-Sida étaient face à la presse. Le bilan de la lutte contre la pandémie en 2013, notamment les différentes activités menées, les défis et contraintes rencontrées et le rapport du Vérificateur général qui incrimine l'ONG dans sa gestion des fonds à elle alloués par le Fonds mondial ont été des points discutés. Dr. Alou Sylla, président de l'ONG Arcad-Sida, a donné le 8 février 2014 des précisions sur le dernier rapport du Végal qui a accusé son ONG de détournement de fonds.
Pour lui, en tant que membre de la Coalition +, Arcad-Sida a toujours accepté de se soumettre depuis 2006 à un audit de ses comptes par un commissaire aux comptes indépendant. Celui-ci, dira-t-il, n'accepte de certifier les comptes que lorsque l'association respecte les critères de gestion financière. Or, a-t-il poursuivi, Arcad-Sida n'a jamais failli à ses obligations et devoirs en la matière. "Et nos comptes ont toujours été validés sans réserve par le corn-missaire aux comptes. Ce qui constitue une preuve de transparence, d'efficacité et de crédibilité', a dit Dr. Sylla.
A l'en croire, seuls 3,057 millions F CFA sur les 107,22 millions F CFA incriminés dans le rapport du Végal concernent directement Arcad-Sida. Cela représente à peine 0,04 % du total de la subvention VIH/Sida versé à Arcad-Sida par le Fonds mondial sur la période 2005-2011, qui s'élève à 6,835 milliards F CFA. "Le montant restant sur lequel porte les accusations (103.8 millions F CFA) porte exclusivement sur les associations sous-bénéficiaires dont ledit Arcad-Sida n'est aucunement responsable".
Dans son argumentaire, le Végal assimile "les dysfonctionnements dans l'utilisation des fonds qu'Arcad-Sida a perçus à ce qu'il appelle détournement*. Pour Dr. Sylla, pour l'essentiel des montants incriminés, il s'agit des dépenses non éligibles engagées par Arcad ou "d'un manque de rigueur dans le suivi du manuel de procédures. Par conséquent, en aucun cas, on ne peut parler de détournement au sens de fraudes bancaires, enrichissement personnel ou de comptes falsifiés", a-t-il dit.
Dr. Dembélé Bintou Kéita, directrice executive d'Arcad-Sida, a brossé le bilan de l'ONG qui, à l'en croire a engrangé des résultats sur 7 axes parmi lesquels j le renforcement institutionnel de la structure, le renforcement de la prise en charge globale, la promotion de la santé sexuelle, incitation au dépistage.
Aussi a-t-elle noté les problèmes auxquels l'ONG est confrontée. Ces difficultés se résument à la rareté des ressources financières. Malgré tout, les patrons d'Arcad-Sida ambitionnent d'intensifier et d'étendre les activités de prévention et de promotion de l'accès aux soins auprès des groupes vulnérables, de créer des sites de Pec dans les zones minières, de développer des interventions spécifiques au Nord en rapport avec la crise et de créer un cadre de réflexion entre Arcad et l'Etat
