Le gouvernement est plus que jamais déterminé à enclencher le 17 février l'opération de déguerpissement des commerçants détaillants Installés anarchiquement sur l'espace public, les trottoirs et rues. Pour faciliter le déroulement de l'opération, le ministre du Commerce a engagé depuis jeudi dernier une série de concertations avec les acteurs concernés, notamment les maires et les associations de commerçants.
Les ministres du Commerce (Abdel Karim Konaté alias Empé), de rUroanisme et de la Politique de ville (Moussa Mara), le ministre délégué auprès du ministre de l'Administration territoriale chargé de la Décentralisation (Malick Aihousseyni) et les principaux acteurs concernés par le déguerpissement des commerçants détaillants installés sur l'espace public, les trottoirs étaient réunis vendredi. La mise en œuvre de I opération de déguerpissement a été décortiquée dans toutes ses dimensions.
Selon le ministre Konaté, le délai de rigueur pour déguerpir les installations anarchiques des abords des voies était le vendredi 7 février à minuit Cette date, précisera-t-il, a été décalée au 17 février pour permettre aux autorités de s'entretenir avec les acteurs concernés afin de parvenir à un bon déroulement de l'opération. A l'en croire, il faut urgemment déguerpir les personnes installées anarchiquement sur les trottoirs afin de rendre la circulation plus fluide. "Si on dégage les voies, il y aura moins d'accident", a-t-il dit. Pour Moussa Mara, c'est pour la sécurité des populations qu'ils ont décidé de nettoyer les trottoirs. H a m a Cissé, président des commerçants détaillants, a proposé d'aménager des bâtiments administratifs de l'Etat pour y recaser ceux qui vont être délogés.
Une commission de travail
Des représentants des commerçants détaillants ont souligné que certains détaillants installés sur les trottoirs ont l'autorisation des mairies. Abdel Kader Sidibé, le maire de la Commune III, a répondu qu'il n'y a pas de problème pour annuler les autorisations octroyées à ces détaillants.
Les parties sont parvenues à un accord sur la nécessité d'assurer la fluidité de la circulation dans le district de Bamako.
Elles se sont séparées sur une entente, notamment la mise en place d'une commission composée des maires des six communes de Bamako, des associations de commerçants, des représentants du ministère de l'Urbanisme et de la Politique de ville, de la Chambre de commerce et de l'industrie... Cette commission, qui tiendra sa première rencontre ce lundi à 15 h, est présidée
par le ministre du Commerce.
Le ministre Konaté a promis que la commission identifierait et recensera toutes les personnes installées sur les trottoirs et rues des artères concernées. "La commission aura cinq jours pour faire ce travail. On va voir si on peut aménager les bâtiments administratifs pour les commerçants détaillants. Tout sera fait pour que l'opération puisse commencer le 17 février", a-t-il insisté.