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Le Républicain N° 4793 du 10/2/2014

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Exclusion de 3200 étudiants par le Rectorat de l’USJPB : Le Recteur Abdoulaye Diarra découvre la manipulation des numéros d’identification
Publié le mardi 11 fevrier 2014  |  Le Républicain


© aBamako.com par A S
Enseignement supérieur : marche organisée par L’AEEM
Bamako, le 15 juillet 2013. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a organisé une marche pacifique de la FAST à la Primature pour remettre au chef du Gouvernement une pétition dans laquelle elle demande la reprise immédiate des cours par les grévistes du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP).


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Le Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB), le Pr Abdoulaye Diarra, nie en bloc les allégations faites par le comité AEEM de l’USJPB concernant l’exclusion de 3200 étudiants par son rectorat. «S’il y a omission, cela ne pourrait concerner qu’une dizaine ou centaine d’étudiants et non 3200 comme le dit le comité AEEM. C’est dire que le chiffre donné par l’AEEM est faux et imaginaire. « Je ne fais pas partir un étudiant, je n’exclue pas un étudiant, le Recteur n’a pas vocation à exclure un étudiant. Je vérifie si les projets envoyés par le décanat sont conformes aux règlements, si les étudiants évalués sont des étudiants normaux. Si ce n’est pas le cas, je ne signe pas», persiste et signe le professeur Abdoulaye Diarra. Cette situation n’aurait pas dû arriver, estime-t-il, s’il n’y avait pas manipulation de certaines personnes.

Le Républicain : Le comité AEEM de l’USJPB fait état de l’exclusion de 3200 étudiants par le Rectorat, qu’, qu’en est-il?
Pr Abdoulaye Diarra : On a fait normalement les évaluations 2012-2013. Ces évaluations ont été faites de manière régulière au niveau des deux facultés : Facultés de Droit Privé (FDPRI) et Faculté de Droit Public (FDPU). Après les évaluations, j’ai souhaité disposer des résultats. La FDPRI m’a envoyé une première mouture de ces résultats que j’ai remise à mes services techniques, qui l’ont analysé, et découvert près de 1000 étudiants non inscrits, mais que cette faculté a évalués. Nous considérons à l’USJPB qu’un étudiant, c’est celui qui est inscrit. Je fais retourner le dossier que je n’ai pas signé. Il ne faut pas oublier que ce sont les facultés qui m’envoient les projets des décisions d’exclusions, d’admissions et de redoublement. Moi, je ne fais pas partir un étudiant, je n’exclue pas un étudiant, le recteur n’a pas vocation à exclure un étudiant. Je vérifie à travers mes services techniques, si les projets envoyés sont conformes aux textes, si les étudiants évalués sont des étudiants normaux.


Après votre refus de signer le projet de résultats, quel a été la réaction de la FDPRI?
Quelques jours après, ils m’ont renvoyé le dossier. Mes services l’on étudié. Ils ont trouvé qu’ils ont évalué 48 étudiants non-inscrits. J’ai renvoyé encore le dossier. J’ai demandé à ce qu’on m’explique la situation des 48 étudiants non inscrits. La troisième fois, ils ont amené un dossier de projets de décision. Mes services techniques ont trouvé encore, qu’à la faculté de droit privé, on a extrait à des étudiants normaux leurs résultats qu’on a donnés à des étudiants qui n’existent pas. Donc, c’est la manipulation des numéros d’identification que j’ai constaté. Et parmi autres irrégularités, il y avait des étudiants qui devaient composer dans une classe qui ont composé dans une autre. Alors, je dis, je ne marche pas comme ça.


Qu’avez-vous fait pour marquer votre désaccord ?
Du coup, j’ai provoqué une réunion au Rectorat. En parlant des irrégularités constatées, j’ai donné la parole aux doyens après tout le monde et il n’a pas parlé. Il m’a dit de lui donner quelques jours pour qu’il puisse corriger. Et je lui ai répondu que la confiance était rompue. Ainsi, j’ai relevé le même jour le chef du service de la scolarité et l’informaticien. Pour le Doyen, j’ai demandé de voir son cas car il été élu. Quand cette réunion a pris fin, mes services techniques ont réglé les irrégularités au niveau des résultats. Quand j’ai estimé que ces irrégularités ont été réglées, j’ai signé les décisions d’admissions, de redoublement et d’exclusion et les ai envoyées dans les facultés – pour la FDPU le 10 janvier 2014 et la FDPRI le 16 janvier 2014-. Je m’attendais après avoir envoyé les résultats à une réaction immédiate des étudiants. Mais du 16 janvier 1er février 2014 je n’ai pas eu de réactions. Je me suis dit donc que je vais faire mes réinscriptions. J’ai fixé la date des réinscriptions du 3 au 28 févier. Le 3 février, je vois que les étudiants bloquent tout. Je n’ai rien compris. Je dis que s’il y avait des irrégularités constatées, ils devaient voir quand même le recteur. Malgré mes tentatives de vouloir rencontrer le comité AEEM, ils m’ont boudé du lundi jusqu’à mercredi. Cela, après que le secrétaire général du bureau de coordination leur ait parlé. On a fait une réunion de 4 heures et traité tous leurs points de revendication un à un. Et on s’est mis pratiquement d’accord sur tous les points.


Et qu’est ce qui bloque l’affichage des résultats ?
C’est à ma grande surprise qu’ils m’ont dit que les résultats n’ont pas été affichés. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais dès que je signe les résultats, c’est le domaine public. Ça ne doit plus être un secret. Le décanat doit afficher ces résultats car c’est son rôle administratif.


Comment peut-il y avoir des étudiants non inscrits dans les facultés ?
Nous avons conscience d’une chose, c’est qu’il y a la manipulation, par des personnes obscures. Je n’ai peut-être pas la preuve. Les étudiants non-inscrits qui ont pu composer, n’ont pu le faire qu’avec la complicité de certains. Une chose est sûre, je ne publierai pas les résultats des étudiants qui ne sont pas inscrits dans mon université. Cela est clair et net. Et je n’ai pas la preuve de certaines formes de corruption qui existent ici. Quand j’aurais les preuves, je les combattrais. Les gens doivent comprendre désormais qu’on ne peut être à l’USJPB sans être dans son plateau numérique appelé « Artémis » sur le quel toutes les inscriptions sont enregistrés dès lors qu’elles sont faites. Et qui attribue un numéro d’identification aussi. Donc un étudiant qui passe par un circuit frauduleux ne peut pas avoir son numéro. Les gens peuvent bénéficier de complicité pour s’inscrire, au finish il apparait sur le plateau numérique, qu’ils n’existent pas.


Qu’allez-vous faire de ces non inscrits ?
Il y a des cas de régularisations. Mais il y a des cas qui ne peuvent pas être régularisés. Tel que des étudiants qui étaient inscrits à la faculté de droit public, qui ont épuisé leur scolarité, qui n’ont pas passé le deug (diplôme d’études générales), et qui ont bénéficié de complicité pour s’inscrire à la faculté de droit privé. Ils ont continué mais ils ne sont pas considéré comme étudiant de l’université car ayant épuisé leur scolarité. Mais on les faits croire qu’ils sont inscrits.
Et conclusion ?
Nous disons qu’il y a seulement la volonté de blocage de certains qui n’ont pas intérêt à ce qu’on ait une année normale.
H.B.Fofana

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