Le cercle de Ténenkou connait une situation d’insécurité du fait des coupeurs de route qui multiplient brigandages et vols à main armée. Le banditisme résiduel sévit depuis l’attaque par des hommes armés se réclamant du Mnla en mars 2012. Les attaques s’étaient alors multipliées entrainant l’installation d’un climat d’insécurité. Des hommes armés sillonnaient la zone, favorisant au sein de la population une psychose qui s’est aggravée avec le départ de l’administration.
Aujourd’hui, si la normalisation et la sécurisation sont en cours dans le pays, à Tenenkou des efforts s’imposent pour conforter la quiétude des populations. Une bande des cinq malfrats a ainsi attaqué dimanche dernier un convoi de véhicules de forains sur l’axe Niono-Tenenkou et emporté plus de 4 millions de Fcfa et des objets de valeur. Les bandits s’en sont pris dans la nuit à deux véhicules transportant au total une trentaine de forains. Ils ont barré la route avec des branchages et obligé les chauffeurs à stopper.
Sous la menace de fusils mitrailleurs, de pistolets de fabrication artisanale, les passagers ont été contraints de se mettre à plat ventre avant d’être dépouillés de leurs biens (argent, téléphones portables, bagues et bracelets en argent, habits, chaussures, etc). Ceux qui ont tenté de résister, ont été frappés à coups de crosse et de gourdin. Les bandits n’ont pas oublié de fouiller les véhicules. Si le chef de la bande était un homme à la peau claire, ses ouailles sont de teint noir et s’exprimaient dans un bambara approximatif, selon les témoins.
Après avoir pris tout leur temps pour dépouiller les passagers (l’opération a duré près de 2 heures), les bandits ont pris la fuite et disparu dans la brousse. Ils ne semblaient pas s’inquiéter de la présence des forces de sécurité à Tenenkou ni au camp militaire à Dioura.
Quand la nouvelle de l’attaque a été connue, un détachement des forces armées venu de Sévaré, a patrouillé dans le secteur sans mettre la main sur les bandits qui avaient eu le temps de s’évanouir dans la nature. D’où la nécessité d’une présence plus accrue des forces armées et de sécurité dans le secteur pour dissuader les bandits.
Source: Amap