Une alerte très chaude a été lancée samedi dernier dans la capitale malienne et à Ségou. Ambassades, consulats et autres représentations diplomatiques ont immédiatement enclenché les procédures d’urgence. Quant aux forces de l’ordre, elles sont restées mobilisées pour les besoins de la cause.
De sources bien introduites, les autorités maliennes ont été avisées de risques d’attentats dans certaines villes du pays, dont Bamako et Ségou en l’occurrence. Un message SMS est à l’origine de ce début de panique. Il y est dit qu’un membre du désormais tentaculaire MUJAO préparait un attentat. Même si l’on ne connait, pour l’instant l’origine de ce texto, il a, en tout cas, été à l’origine d’un début de panique. A Ségou, les militaires du camp ont immédiatement entrepris des patrouilles. Idem à Bamako mais de façon plutôt discrète.
Selon des sources sécuritaires, la fausse alerte pourrait être suscitée par des terrorismes question de tester la réaction des autorités et des armées en présence.
En tout état de cause, la présence, au moment des faits, d’une délégation des membres du conseil de sécurité des Nations-Unies à Bamako, n’est certainement pas étrangère à ces risques. Par définition, le terrorisme se nourrit d’actions d’éclats. Un éventuel attentat en présence d’une délégation de haut niveau aurait évidemment bien servi la cause de ses auteurs.
On retiendra en définitive que le gouvernement malien et ses partenaires ont pris des mesures conservatoires en l’occurrence au niveau des casernes et de certaines installations mais se sont abstenus de communiquer. Une attitude qui a son revers. Et pour cause. Si ce silence a l’avantage d’éviter une certaine panique, il maintient malheureusement les populations dans l’ignorance et par conséquent, dans l’inadvertance ; et du coup, dans l’impossibilité de collaborer efficacement avec les services compétents. En clair, si, entre deux mots il faille choisir le moindre, une panique serait préférable à des morts et blessés inutiles.