C’est par un tweet sur le compte officiel de la présidence de la République que l’annonce avait été faite la semaine dernière. Le tweet indiquait que le roi Mohammed VI serait au Mali du 12 au 14 février 2014 pour une visite d’Etat, sur invitation du président Ibrahim Boubacar Kéita. Finalement, la date a été repoussée. Nous avons appris ce dimanche soir avec la présidence de la République que cette visite se fera finalement le 18 février, sans précision sur les motifs du report.
Le souverain marocain viendra pour une visite d’Etat de deux jours où il rencontrera le président malien Ibrahim Boubacar Kéita avant de prononcer une allocution devant le Parlement. Il faut dire que le roi marocain s’intéresse de plus en plus à la médiation malienne.
D’ailleurs, cette visite royale interviendra 18 jours après la réception du secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), Bilal Ag Chérif, au palais royal de Marrakech par Mohammed VI, le vendredi 31 janvier. La visite du chef de la rébellion touarègue au Maroc s’inscrivait dans le cadre du règlement du conflit qui embrase le Mali et qui oppose les autorités régulières au MNLA.
A l’issue de cette audience avec le chef rebelle, un communiqué du cabinet royal indiquait que « cette audience s’inscrit dans le cadre des efforts soutenus et permanents de Sa Majesté le roi, en vue d’instaurer durablement la paix et la stabilité dans ce pays frère et de contribuer à un règlement de la crise malienne ».
Mohammed VI avait réitéré « le souci constant du Royaume du Maroc de préserver l’unité territoriale et la stabilité de la République du Mali, ainsi que la nécessité de contribuer à une solution et à un compromis qui permettraient de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui menacent aussi bien les pays du Maghreb que la région du Sahel et du Sahara ».
Cette visite consacre les nombreux efforts du Royaume chérifien dans le but de devenir un acteur incontournable dans la crise que vit le Mali avec les groupes armés. Mohammed VI avait marqué sa présence, à l’occasion de l’investiture du président IBK, par plusieurs projets de coopération. Mais face à l’implication plus prononcée de sa rivale algérienne dans la résolution de la crise malienne, le Maroc a revu sa stratégie régionale. Il veut désormais jouer un rôle dans la médiation entre le Mali et les groupes rebelles.