Apparemment l’altercation qui a lieu le 3 février dernier lors de la visite des membres du conseil de sécurités à l’hémicycle entre l’honorable Soumaïla Cissé de l’Urd et l’honorable Hamada Ag Bibi du Rpm appartient au passé. Car, tous justes après la clôture de la séance plénière du vendredi dernier, les deux députés se sont donnés les accolades, suivies de causerie d’au moins trois minutes dans la salle Modibo Keïta de l’Assemblée nationale comme pour dire que ce qui s’est passé appartient désormais au passé. Même si les apparences sont souvent trompeuses, la réconciliation nationale tant prôné par les uns et les autres passe inéluctablement par là.
*Bérets rouges tués à Diago : Un plan du crime parfait de la hiérarchie militaire
Les masques tombent au sujet de certaines astuces volontairement montées pour semer la diversion autour de la disparition de certains bérets rouges. Ainsi, selon le journal Le Sphinx, il s’est avéré que des noms de bérets rouges déjà tués à Diago, avaient été délibérément mis sur la liste de l’opération « Badenko ». Il est clair que des éléments qui étaient bien morts avant l’opération « Badenko », n’y retourneraient pas. Cette pratique de la hiérarchie militaire et du service de renseignement de l’époque avait été pourtant dénoncée par un certain Seydou Moussa Diallo du Régiment des bérets rouges.
*Règlement de la crise du nord du Mali / La négociation n’arrive pas à s’asseoir
Quand les rebelles voulaient l’Algérie dans le dossier, Bamako se confiait à la CEDEAO à Ouagadougou. Et quand Bamako invite Alger dans le dossier, les hommes de Bilal Ag Achérif se retournent vers le Roi du Maroc. Et quand Bamako jette son dévolu sur le Maghreb, les rebelles du désert malien ne jurent que par Ouagadougou et Blaise Comparé, en traitant au passage IBK de « traitre ». A quand la fin de ce cirque maliano-malien ? En tout cas les Nations-Unies demandent aux deux parties d’engager des pourparlers inclusifs, pendant que le gouvernement traine les pieds. Finalement, on se pose la question si la volonté y est vraiment de résoudre cette crise.
* Situation sécuritaire au nord du Mali / Absence de perspectives crédibles
Pendant que se construit une « armée de nos besoins », le gouvernement semble se préparer à tout sauf à la négociation. IBK a-t-il l’intention de reconquérir Kidal en lançant une offensive armée. Bien malin, celui qui pourra dire si l’armée malienne qui a entamé sa reforme en profondeur, est dans cette logique. Pendant les négociations sont au point mort à Bamako, les vieux démons des conflits intercommunautaires, signes avant coureurs de l’installation des terroristes au nord, se réveillent : tirs de roquettes et grenades, attentats suicides, repositionnement des djihadistes…
Assemblée nationale / La mise en place du bureau divise la majorité présidentielle …
Initialement prévue hier mardi 11 février, la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale, des commissions et des bureaux de commissions, a été reportée, et aura probablement lieu ce mercredi. Il y a des tiraillements autour du poste de deuxième vice président, un manque de consensus des députés autour des postes juteux.
A l’en croire cette source, la dissension se trouverait au niveau du groupe parlementaire Alliance pour le Mali (Apm) qui compte 11 partis politiques et 27 députés. Selon nos informations la Codem ne veut pas se contenter du poste de huitième vice-président qui lui est proposé et veut celui de 2ème vice président. Le parti Codem de Housseyni Amion Guindo dit Poulo aui a cinq députés entend occuper le poste de deuxième vice-président à la place de Adp Maliba comptant trois députés. « En politique c’est la majorité qui compte. Et au sein du groupe parlementaire Apm, c’est notre parti seul qui compte cinq députés. Si nous n’avons pas le poste de deuxième vice-président nous allons quitter le groupe Apm. Peu importe le député que nous allons désigner. L’important est que le poste de deuxième vice-président revient à notre parti. Le Rpm occupe la présidence de l’Assemblée nationale parce qu’il est majoritaire », indique un membre de la Codem. Avant d’ajouter que l’une des raisons du report de la séance plénière s’explique par cet état de fait. Les négociations se poursuivent.
* Le premier questeur déjà connu…
La bataille pour le poste de premier questeur semble être résolue entre les députés du parti présidentiel. Aux dernières nouvelles, l’élu de Dioïla, Mamadou Diarrassouba du Rpm est censé occupé ledit poste. On se rappelle que l’opposition pilotée par l’honorable Soumaïla Cissé de l’Urd avait recommandé la création d’un poste de troisième questeur au niveau du bureau de l’Assemblée nationale dont un groupe revenant aux groupes de l’opposition. Mais cette doléance de l’opposition est restée lettre morte.
*Pour remercier certains députés, Moumini Maïga marche de Bamako à Niono
Enthousiasmé par l’élection des députés Amadou Araba Doumbia du parti Sadi, Belco Bah de l’Um Rda Faso jigui, et Sory Ibrahima Kouriba du Rpm dans la circonscription électorale de Niono (Région de Ségou), Moumini Maïga, ressortissant de Niono a décidé de marcher de Bamako jusqu’à Niono. Soit plus de 300 km de trajet. Le départ de cette marche a été donné à l’Assemblée nationale en présence de certains députés comme Dr Oumar Mariko, Amadou Araba Doumbia, tous du Sadi et d’autres personnalités. « J’ai décidé de marcher pour la victoire de nos députés et les actes qu’ils ont eu à poser dans le règlement des conflits à Niono. Avec l’effort de ces trois députés, tout est rentré dans l’ordre », a dit Moumini Maïga. Le marcheur sera à destination le samedi 15 février prochain.
*Lutte contre la prolifération et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre / L’UNREC appuie le Mali
La Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération de Armes Légères et de Petit Calibres (CNLPAL) du Mali en collaboration avec le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) organisent du 12 au 14 février 2014 au centre international de conférence de Bamako (CICB) un atelier de validation du Plan d’Action National 2014-2018 de lutte contre la prolifération et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC).
En effet, depuis décembre 2013, l’UNREC avec le soutien financier de la République Fédérale d’Allemagne appuie la CNLPAL du Mali pour l’élaboration et la mise à niveau du plan d’action national de contrôle des ALPC, qui guidera ses activités en termes de désarmement pour la période 2014-2018.
Le 25 Avril 2013, la Résolution 2100 (2013) du Conseil de Sécurité des Nations Unies a établi une Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qui a été déployée le 1er Juillet 2013. Le paragraphe 28 de ladite Résolution appelle les autorités maliennes, avec l'aide de la MINUSMA et des partenaires internationaux, à aborder la question de la prolifération et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre en conformité avec la Convention de la CEDEAO sur les ALPC et le Programme d’action des Nations Unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des ALPC sous tous ses aspects (UNPoA).
On observe aujourd’hui un calme relatif sur l’ensemble du territoire national malgré quelques zones d’insécurité résiduelle dans le Nord. La prolifération et la circulation des armes légères rendent encore plus urgente la mise en œuvre de toutes les actions et démarches pouvant contribuer à prévenir les conflits et consolider les acquis en matière de paix et de sécurité. Dans ce contexte actuel, la pertinence de soutenir des actions en matière de lutte contre la prolifération des armes légères s’avère indispensable.
C'est dans ce contexte, et en réponse à cet appel que le Centre Régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), s’est proposé d'appuyer la CNLPAL-Mali.
* Activité du réseau Apem
Le bureau du Réseau APEM a reçu ce lundi 10 février 2014, à son siège sis à Hamdallaye ACI 2000, la visite d'une délégation de l’USAID et de l’ARD (Associates in Rural Development) conduite par Madame Sue Nelson. La délégation a une mission d'évaluation de la démocratie, la gouvernance et des droits humains. Elle était venue s'enquérir de l'expérience du réseau APEM, en matière d'observation électorale et de la pratique démocratique au Mali.
La délégation a félicité le réseau Apem pour son engagement en faveur de la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance au Mali. Le président du réseau Apem, Ibrahima Sangho, s’est réjoui de la visite, et a remercié ses hôtes pour cette initiative.