Plus de 3 000 étudiants sont exclus de l’Université des Sciences Juridique et Politique. Ce sont des étudiants illégaux, parce qu’ils ne sont inscrits nulle part, dit le recteur. Faux, rétorquent les leaders estudiantins, qui brandissent des documents administratifs délivrés, aux 3. 000 étudiants, par l’administration universitaire.
Les étudiants de l’Université des Sciences Juridique et Politique (USJP) sont à couteaux tirés avec l’administration universitaire. 3 200 étudiants sont menacés d’exclusion. Pour les soutenir, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) menace de paralyser l’année universitaire.
Pour désamorcer la crise, une délégation de l’AEEM, dirigée par son secrétaire général, Sidiki Haidara alias « Shérif » a rencontré la semaine dernière le recteur de l’USJP, Pr. Abdoulaye Diarra. Selon, le secrétaire général, le recteur promet de trouver une solution au problème, avec l’appui du comité technique qu’il a institué à cet effet. Un délai de deux semaines a été sollicité par le recteur pour voir clair dans le problème.
Les étudiants ont été exclus pour diverses raisons. Quoiqu’il en soit, dit Sidiki Haïdara, le problème vient de l’administration. Et il remonte à l’équipe du Pr. Salif Berthé, le prédécesseur du Pr. Abdoulaye Diarra. « Comment comprendre que des étudiants qui ont fait la première année, la deuxième année, et la troisième année puissent être qualifiés d’illégaux pendant leur dernière année d’études. Pourtant, trois années durant, ils ont eu des cartes d’étudiants, des diplômes de l’université et ont bénéficié des bourses d’étudiant », a indiqué Sidiki Haïdara. Et de poursuivre : « avec cette affaire, il apparait un problème de gestion administrative. Ce ne sont pas les étudiants qui gèrent leur passage en classe supérieure ou qui se délivrent les documents administratifs. La situation irrégulière de nos camarades est due à la défaillance de l’administration universitaire », a-t-il conclu.
Mamadou TOGOLA