Annoncé à grand renfort de publicité, l’opération « fluidité de la circulation » initiée par le ministre de la Sécurité n’aura pas finalement lieu. Du moins, pas tout de suite. L’heure est à la sensibilisation. Une commission a été mise en place à cet effet.
800! C’est le nombre de policiers qui devraient être mobilisés pour cette opération. Mais, moins de 24 heures avant le début du dégagement des voies, le ministre de la Sécurité, le général Sada SAMAKE, revient sur sa décision. Ou presque. Une commission de sensibilisation et un système de recasement sont en cours. Le syndicat des commerçants détaillants et celui des transporteurs, au terme d’une réunion avec la commission interministérielle en charge de la question, ont décidé de prendre le problème à bras-le corps. Il faut sensibiliser et trouver un endroit pour recaser les marchands ambulants
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Pourtant, à l’issue de la rencontre tenue lundi 24 janvier entre le ministre de la Sécurité, le général Sada Samaké, et son homologue de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Moussa Mara, le ton était ferme. « La pédagogie doit passer par la sanction. Rien ne peut marcher dans l’anarchie », disait Moussa Mara. Quant au contenu du texte, il ne souffrait d’aucune ambigüité : lancer une opération spéciale de fluidité de la circulation routière dans le District de Bamako, dans deux semaines.
Prévue pour débuter samedi dernier, l’opération visait à dégager les commerçants détaillants et tous les occupants illégaux de la voie publique, à interdire le transport mixte des véhicules et des bagages et la divagation des animaux sur la voie publique. Cette opération devrait concerner dans un premier temps, tout le centre-ville de Bamako.
Pourquoi un tel revirement? Pourquoi tant de réunions de décisions prises pour se rétracter, ensuite? Selon certaines indiscrétions, Koulouba ne veut pas prendre le risque de baisser sa côte de popularité après les réactions suscitées par « l’Affaire ATT ». Les élections municipales approchent.
Mamadou TOGOLA