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Recrudescence de l’insécurité au nord du Mali : La Minusma, force de maintien de paix ou du désordre ?
Publié le vendredi 14 fevrier 2014  |  Le Tjikan


© aBamako.com par mouhamar
14e édition du Forum de Bamako
Bamako, le 13 février 2014 (Hôtel Salam). La 14e Session de Bamako a ouvert ses travaux ce jeudi matin à l`issue d`une cérémonie présidée par le fondateur et vice président de la Fondation forum de Bamako, M. Abdoullah Coulibaly.


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La subite recrudescence de l’insécurité au nord du Mali est sujette à de nombreux questionnements. D’aucuns se demandent pourquoi un tel état de fait alors que les forces etrangères (Minusma, Serval…) sont déployées au nord ? Pendant que d’autres se demandent pourquoi malgré cette situation, l’armée malienne reste toujours « cantonnée » et pas libre de ses mouvements pendant que l’on assiste à une recrudescence de l’insécurité avec des attaques, des conflits et autres actes terroristes devenus le lot quotidien des populations du nord du Mali.

Il est indéniable que notre pays a bénéficié du soutien de la communauté internationale au moment où il en avait le plus besoin. D’abord à travers l’adoption d’une résolution autorisant une intervention militaire pour libérer les trois régions du nord sous-occupation des rebelles et leurs alliés islamistes. Et ensuite, à travers la Misma et ensuite la Minusma. Mais, le pays qui est intervenu en premier pour stopper l’avancée des « fous de Dieu » vers le sud du pays est la France à travers l’opération baptisée « Serval ».

Alors que les Maliens commençaient à perdre tout espoir, et que les djihadistes avaient juré d’avancer vers les sud du pays, le moral des populations a vite été remonté par l’intervention prompte et efficace de la France de François Hollande. Une intervention qui sera saluée et appuyée par la communauté internationale à travers la Minusma, le Fatim, les Fama…
Cependant, après avoir délogé et mis en déroute les occupants des trois régions du nord, les Maliens assistent impuissants à la recrudescence de l’insécurité dans les trois régions du nord. Alors que les populations refugiées dans les pays voisins tels que le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et l’Algérie commençaient à revenir chez elles.
La Minusma et la force Serval accusées de passivité!

Cette nouvelle situation n’est pas fortuite, selon certains observateurs qui jugent anormale que cela se passe en présence de la Minusma et de la force Serval. Car selon des sources militaires, nombreux sont les actes qui sont commis sous le nez et la barbe de la Minusma et de la Force Serval sans que celles-ci daignent lever le petit doigt.
S’agissant de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (Minusma), c’est une opération de maintien de la paix des nations unies au Mali créée le 25 avril 2013 par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Elle a pris le relais de la Mission Internationale de Soutien au Mali qui était sous conduite africaine (la Misma).

Cette mission est habilitée à prendre toutes les mesures requises pour s’acquitter de son mandat qui comporte entre autres, la stabilisation de la situation dans les principales agglomérations et contribution au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays, la protection des civils et du personnel des nations unies, la promotion des droits de l’Homme…
Au départ, le personnel autorisé par les nations unies était de 12 640 personnes dont 11200 soldats. Mais, an janvier 2014, les hommes de Jean-Bosco Kazura, Commandant de la Minusma, sont de 5539 hommes. Car la Chine, les Pays-Bas et le Cambodge ont décidé d’envoyer des hommes et des équipements militaires.

Cependant, malgré la présence des forces onusiennes, les populations assistent à une recrudescence de l’insécurité avec des attaques, des actes terroristes, des conflits, des menaces d’attentat.
A Kidal, la situation est pire. C’est le statuquo total. Plus rien ne bouge. Et c’est d’ailleurs l’effet contraire. Car, au lieu que les rebelles soient désarmés et cantonnés, ce sont les militaires maliens qui le sont plutôt. « Cantonnés », ils ne sont pas libres de leurs mouvements (patrouilles, sécurisation des personnes et de leurs biens…). Tous leurs actes sont encadrés et contrôlés par la Minusma et la Force Serval.

Ce qui a d’ailleurs constitué la pomme de discorde entre le président IBK le chef de la Minusma, Bert Koendrers. Car, lors d’un voyage du Premier ministre Oumar Tatam Ly à Kidal, son avion a été empêché de se poser sur le tarmac de l’aérodrome de Kidal par des personnes à la solde des rebelles du Mnla. Une couleuvre qu’IBK n’a pu avaler.
Aussi, selon des témoins, concernant le retour de l’administration à Kidal, le Gouverneur et ses collaborateurs sont dans toutes les difficultés car sujets à des provocations, injures racistes à longueur de journée.

Ce comportement de la Minusma que certains qualifient de passivité est aujourd’hui de plus en plus décrié.
Pour certains, cette situation de recrudescence de l’insécurité a pour but de mettre les maliens devant les faits : leur montrer que l’armée malienne est sous-équipée et incapable seul d’assurer la défense de l’intégrité territoriale du Mali et la sécurisation des personnes et de leurs biens. Donc, de pousser les autorités de la République à signer un accord qui marquera certainement le retour de l’armée françaises en terre malienne après plus de 53 ans.
Georges Diarra

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