Mot de bienvenue du RSSG / Atelier sur les leçons apprises sur la mise en œuvre des accords de paix passés #aBamako

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Mot de bienvenue du RSSG / Atelier sur les leçons apprises sur la mise en œuvre des accords de paix passés

Publié le vendredi 14 fevrier 2014 | minusma

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Atelier sur les leçons apprises sur la mise en œuvre des accords de paix passés, Bamako le 14 février 2014. Album photos

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Mission des Nations Unies au Mali - MINUSMA

Mot de bienvenue du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies à l’occasion de l’ouverture de l’Atelier sur les leçons apprises sur la mise en œuvre des accords de paix passés, Bamako le 14 février 2014

Excellence Monsieur le Premier Ministre
Excellence Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Excellence Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps diplomatique et consulaire
Mesdames et Messieurs les Représentants des différents groupes armés
Mesdames et Messieurs les représentants de la société civile,
Chers frères et sœur maliens
Distingués invités,

C’est un grand honneur et un grand plaisir pour moi de prendre la parole aujourd’hui à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’Atelier sur les leçons apprises sur la mise en œuvre des accords de paix passés.
Avant tout permettez-moi de vous souhaiter à tous la bienvenue ici au CICB et de vous adresser mes sincèrement remerciements pour avoir accepté de répondre à cette invitation. Votre participation à tous à cet atelier est fondamentale.

Aujourd’hui, j’espère que ce sera une journée de conversation, dans un respect mutuel, de construction de confiance, d’informalité et d’approfondissement. Une journée qui peut aider à préparer un vrai dialogue inclusif dans les meilleurs délais avec un calendrier précis. Nous la communauté internationale, sommes ici en toute humilité, comme témoins, et porteurs de bons offices. Même si un engagement international s’est imposé après la crise malienne, l’avenir du Mali reste avant tout entre les mains des maliens, sans exclusions, sans discrimination.

Je constate par cette participation qu’il y a une volonté manifeste de la part de tous les acteurs maliens de trouver une solution durable à la crise récurrente au Mali, volonté réitérée lors de la visite du Conseil de Sécurité il y a deux semaines de cela.

Depuis Juillet 2013, d’importantes avancées ont déjà été réalisé sur le chemin de la paix et ce qui a permis le rétablissement de l’ordre constitutionnel. L’intégrité territoriale ainsi que la laïcité de l’Etat malien ne sont plus remis en question. Le principe d’un vrai dialogue inclusif est acquis

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Pourquoi cet atelier aujourd’hui ? Pour aider à avancer les choses et respecter les engagements pris par les différents parties; Les membres du conseil de sécurité des Nations Unies sont venus nous rendre visite il y a deux semaines ici au Mali. Visite inédite, ce n’est pas souvent que les membres du conseil se déplacent ainsi pour visiter un seul pays. J’ai été très content de les voir visiter la région de Mopti et discuter avec différents acteurs. Ce voyage était aussi un moyen pour montrer leur appui continu au processus de paix et de réconciliation en cours. Au cours de cette visite, les membres de conseil de sécurité ont constatés une volonté manifeste de la part de tous les acteurs maliens pour trouver une solution durable à la crise récurrente au Mali.

Lors de la réunion du Comité de Suivi et évaluation (CSE) du 22 juillet, nous avions décidé qu’avant de nous engager dans la deuxième phase de la mise en application de l’accord d’Ouagadougou, nous devrions organiser une réflexion sur les leçons apprises et les expériences antérieures ; le temps sera très court aujourd’hui, mais vous avez néanmoins souhaité avoir cet échange, quitte à l’approfondir par la suite.

Le règlement de la crise multidimensionnelle qui s’est caractérisé par l’effondrement des institutions publiques, le coup d’état, l’occupation du nord imposent que le gouvernement, les groupes armés qui ont signé l’accord préliminaire et les forces vives des régions discutent, négocient, et recherchent ensemble une sortie de crise durable garantissant la paix durable et la non répétition des drames.

A la veille de l’ouverture du dialogue inclusif, il importe dès lors, de comprendre les raisons du succès mitigé des précédents Accords afin d’éviter les erreurs du passé. Il est important par conséquent de comprendre deux points qui me paraissent essentiels à savoir l’environnement ayant présidé à la signature de Accords précédents et évaluer les conditions de leur mise en œuvre afin de préparer le processus d’élaboration du prochain accord global de paix ; dans un contexte radicalement changé et avec un accompagnement solidaire de la part de toute la communauté internationale.

Le Comité de Suivi et d’évaluation de l’accord de Ouagadougou du 22 Juillet 2013 a décidé d’organiser cette journée sur «Les leçons apprises sur la mise en œuvre des accords de paix au Mali». Cette disposition a été retenue par le nouveau Gouvernement dans « Les éléments de la feuille de route de sortie de crise ».
Excellences, Mesdames et Messieurs,

Quels sont les objectifs de cet atelier ? A mes yeux, je le dis en toute humilité, ils sont de deux ordres sur lesquels je voudrais vous demander de réfléchir de façon approfondie et de faire des propositions concrètes qui nous permettront d’avancer vers le chemin de la paix
Premièrement, Il s’agit de tirer les leçons du passé, d’apprendre des expériences des autres pays qui ont connu des problèmes similaires, et d’envisager une approche appropriée pour l’élaboration du prochain accord de paix global tel que prévu. il s’agira de permettre une large participation de divers secteurs de la société malienne dans l’exercice d’évaluation des expériences du passé pour mieux définir une nouvelle voie de sortie de crise avec le concours de tous.

Deuxièmement, cet atelier devra permettre si c’est possible d’ouvrir le débat sur les prochaines étapes. Il s’agira notamment de discuter des modalités du dialogue, de son format, ainsi que des mécanismes qui favoriseront non seulement l’application de l’accord global de paix mais également un suivi du respect des engagements pris par les parties.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Selon l’article 21 de l’Accord, « à l’issue de l’élection présidentielle, et soixante (60) jours après sa mise en place, le nouveau Gouvernement du Mali, en collaboration avec la Commission Dialogue et réconciliation entamera, avec l’accompagnement de la communauté internationale, des pourparlers de paix avec toutes les communautés du nord, les signataires ainsi que les groupes armés ayant adhérés au présent Accord en vue d’aboutir à l’établissement d’une paix globale et définitive. »

Réussir une paix durable nécessite une démarche consensuelle. Oser parler de paix n’est pas toujours facile. Mais vos communautés et populations ont une grande tradition et une culture de dialogue. L’absence d’un cadre politique inclusif risque d’être exploitée par les fauteurs de troubles. La population et surtout la jeunesse ne peuvent plus attendre leurs droits, le retour des services de bases, les chances pour un futur meilleur. C’est pour cela qu’il est important de commencer les discussions, formelles et informelles en vue d’aboutir à des solutions durables sans préalables. Le cadre politique est nécessaire pour consolider les acquis sécuritaires, pour stimuler le processus de cantonnement qui amènera vers un programme de désarmement démobilisation et réintégration(DDR).

J’espère que cette journée sera catalysatrice de façon formelle et informelle (pendant les pauses café et les pauses déjeuner). Les résultats sont importants car il s’agit de la paix, de réconciliation et de l’avenir de tous les citoyens du Mali.

Je vous souhaite plein de succès au cours de vos discussions, et que cette journée soit fructueuse.

Je vous remercie.

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