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Les principaux partis du Mali réclament la démission du Premier ministre
Publié le mardi 24 juillet 2012   |  AFP




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Le front formé par les plus importants partis
politiques du Mali après le coup d'Etat militaire du 22 mars a réclamé mardi
la démission du Premier ministre et de son gouvernement dont il dénonce
"l'incompétence et l'amateurisme" alors que le nord du pays reste occupé par
des islamistes armés.
Le Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR)
affirme dans un communiqué que "force est de constater que, trois mois après
sa formation, le gouvernement de transition dirigé par Cheick Modibo Diarra ne
fait que s'enliser dans l'incompétence et l'amateurisme et le Mali continue de
s'enfoncer" dans la crise.
Le FDR "les invite en conséquence à démissionner en vue de faciliter les
consultations pour la mise en place d'un nouveau Premier ministre et d'un
gouvernement d'union nationale".
Cette demande du FDR, qui regroupe 40 partis politiques - dont les plus
importants du Mali - et une centaine d'organisations de la société civile,
intervient alors que M. Diarra avait promis le 16 juillet un "cadre
consultatif comprenant toutes les forces vives" pour former un gouvernement
d'union.
La formation d'un tel gouvernement a été exigée par la Communauté
économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au plus tard le 31 juillet.
M. Diarra avait présenté le lendemain au médiateur de la Cédéao dans la
crise malienne, le président burkinabè Blaise Compaoré, une "feuille de route"
pour sortir son pays de la crise.
Le FDR estime que cette "feuille de route" est "plutôt un plan d'actions
sans aucune vision politique et stratégique, et sans chronogramme ni délai
précis, manifestement concocté sous la pression des événements et dans lequel
les priorités brûlantes de la Nation ne sont guère mises en évidence".
Le FDR reproche en particulier à M. Diarra de n'avoir "aucune stratégie
pour libérer, par la guerre ou par la négociation", le nord du Mali, soit plus
de la moitié du territoire occupé depuis près de quatre mois par les groupes
islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Incapable"

"Dans les deux-tiers occupés de notre pays, le peuple subit quotidiennement
souffrances et humiliations" et "le Premier ministre est réticent à demander
le concours de la communauté internationale pour sortir le pays de cette
tragique situation", selon le FDR.
La Cédéao se dit prête à envoyer une force de quelque 3.000 hommes au Mali,
mais attend une demande formelle des autorités de transition de Bamako et
souhaite disposer d'un mandat de l'ONU.
Le FDR affirme en outre que "le gouvernement a été incapable d'assurer la
protection du président de la République sauvagement attaqué le 21 mai dans
ses bureaux" à Bamako. Le président par intérim, Dioncounda Traoré se trouve
depuis en convalescence à Paris.
Selon le front anti-putsch, le gouvernement "se montre incapable de
conduire une enquête sérieuse sur cette odieuse agression".
Il note encore que "de graves violations des droits de l'homme,
arrestations arbitraires, détentions illégales, tortures abominables (...),
allégations d'exécutions sommaires ne font l'objet de la moindre attention du
gouvernement ou d'enquêtes indépendantes dans le simple respect de la loi".
"L'inaction du gouvernement face à ces graves atteintes aux droits
constitutionnels des citoyens, aux libertés individuelles et collectives
encourage l'impunité et la persistance de ces actes criminels", ajoute le FDR.
Il reproche également à M. Diarra de ne pas avoir engagé "les préparatifs"
en vue d'élections générales théoriquement prévues en avril 2013, un an après
la période de transition.
"Au regard d'un bilan aussi négatif (...) le FDR émet de sérieux doutes
quant à la capacité de ce Premier ministre et de ce gouvernement à conduire la
transition", conclut le FDR.
M. Diarra, astrophysicien de renommée internationale, nommé par Dioncounda
Traoré, est en poste depuis le 24 avril. Il a été critiqué au Mali et à
l'étranger pour n'avoir pas su asseoir son autorité depuis sa nomination
La mise en place d'un gouvernement d'union nationale, jamais formé, faisait
pourtant partie d'un accord de retour du pouvoir aux civils signé le 6 avril
par les putschistes qui avaient renversé le 22 mars le président Amadou
Toumani Touré et par la médiation de la Cédéao.
sd-stb/jlb
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