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Cheick O. Diarrah au sujet de la médiation : «Nous voulons qu’il n’y ait plus de discussions à l’extérieur»
Publié le vendredi 14 fevrier 2014  |  Le Prétoire




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S’il est vrai que le gouvernement ne crache sur aucune volonté qui peut l’aider à sortir notre pays de la crise, il ne souhaite plus pour autant que des discussions se tiennent hors du territoire malien.

Au cours de la conférence de presse qu’il a animée le mardi 11 février au sujet de l’assassinat de 30 touaregs, survenu le 6 février dernier dans la région de Gao, le ministre de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord a été très clair sur l’architecture de la médiation dans la crise malienne. Se prononçant sur la confusion que cela a bien pu créer chez plusieurs observateurs qui croient à tort ou à raison à une éventuelle implication de l’Algérie ou du Maroc dans la médiation malienne au détriment du Burkina Faso, Cheick Oumar Diarrah a rappelé que la position du Gouvernement ne souffre d’aucune ambigüité. «Pour nous, toutes les bonnes volontés sont les bien venues.

Nous avons demandé au Gouvernement algérien de mener un travail exploratoire pour permettre la mise en cohérence des points de vue des différents protagonistes», a précisé le ministre, rappelant que la Cedeao, sans l’implication du Gouvernement malien, avait commis le Burkina Faso. Mais, s’il a réaffirmé l’ouverture du Mali à toutes les initiatives qui peuvent nous amener à sortir de la crise actuelle, M. Diarrah a indiqué que le gouvernement entend bien respecter sa ligne directrice. «Nous voulons qu’il y ait des discussions au Mali, qu’il n’y ait plus de discussion à l’extérieur. Il peut avoir des actions préparatoires à l’extérieur. Cela n’est pas incompatible avec ce principe qui a été affirmé par le président de la République», a-t-il souligné.

Par ailleurs, le ministre Diarrah a laissé entendre que les actes barbares perpétrés à Tamkoutat sont la résultante d’un conflit latent, structuré autour du foncier et du bétail et qui met aux prises certaines communautés, tels que les peulhs et les touaregs. «Ce conflit est sous-jacent. Il peut éclater à tout moment dans la mesure où nous sommes en présence d’une situation post crise et dans la mesure où l’Etat n’est pas présent dans toutes les localités du nord du pays», a-t-il expliqué, tout en rappelant les actions en cours afin que la lumière soit faite dans ce dossier. «Des arrestations ont eu lieu. Certains sont déjà remis à la Gendarmerie qui est en train de mener une enquête», a rassuré le Ministre. A lui, le Gouvernement entend poursuivre les actions pour que de tels actes ne se reproduisent plus, mais surtout que les gens sachent qu’il y a un Etat de droit.

Au sujet du processus de la réconciliation nationale, Cheick Oumar Diarrah a souligné qu’il est enclenché depuis la mise en place du gouvernement en septembre dernier, citant une série d’actions que les autorités ont posé dans ce sens depuis lors. Aussi, il a révélé que le gouvernement a en chantier l’organisation, ce 13 février, d’un atelier sur les leçons apprises des accords précédents et un autre qui se tiendra le lendemain et portera sur le cantonnement et le processus de la démobilisation, du désarmement et de la réinsertion. «Nous sommes en contact permanent avec l’ensemble des partis prenantes, les groupes armés. Le processus avance en dehors des médias, mais il avance», a affirmé M. Diarrah. L’autre perspective majeure dans le processus, c’est la mise en place très prochaine de la Commission vérité, justice et réconciliation. Quoiqu’il en soit, le ministre de la Réconciliation nationale ne cache pas sa conviction qu’il y aura la paix au Mali. En tout cas, le Gouvernement est, dit-il, en train de la construire.
Bakary SOGODOGO

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