Comme attendues, les enquêtes sur la disparition des bérets rouges ont connu hier une accélération avec la mise aux arrêts du général Yamoussa Camara, ex-ministre de la Défense et des Anciens combattants et actuel chef d’état-major particulier du président Ibrahim Boubacar Keïta. Quant à l’ex-aide de camp du capitaine Amadou Haya Sanogo, Dahirou Mariko et les généraux de brigade Ibrahim Dahirou Dembélé, ancien chef d’état-major général des armées, et Sidi Alhassane Touré, ex-directeur général de la Sécurité d’Etat, ils sont attendus aujourd’hui devant le juge d’instruction.
Le juge d’instruction chargé de l’affaire des bérets rouges disparus, Yaya Karembé, a mis hier aux arrêts le général Yamoussa Camara, chef d’état-major particulier du président de la République et surtout ex-ministre de la Défense et des Anciens combattants au moment des faits.
«Le général Yamoussa Camara, actuel chef d’état-major particulier du président malien et ancien ministre de la Défense, a été inculpé jeudi et mis sous mandat de dépôt» pour son implication présumée dans la mort de «Bérets rouges» (fidèles de l’ancien président Touré) dont 21 corps ont été retrouvés le 4 décembre 2013 dans une fosse commune près de Bamako, a indiqué une source judiciaire.
Un proche du juge Yaya Karembé, chargé du dossier des «Bérets rouges» a précisé que l’incarcération du général Camara avait été rendue «nécessaire» par de «nouvelles preuves de l’implication dans l’affaire de plusieurs hauts responsables militaires maliens».
Aucune de ces sources n’a souhaité détailler les chefs d’inculpation retenus contre le général Camara, un proche d’Amadou Sanogo, auteur du coup d’Etat qui avait renversé Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012, précipitant le Mali dans le chaos. Sanogo et plusieurs de ses proches ont été arrêtés et inculpés en novembre 2013 dans la même affaire.
Le président Keïta et son ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga ont à plusieurs reprises affirmé qu’ils n’entendaient pas perturber les magistrats dans leur travail concernant les règlements de compte sanglants qui ont secoué et déstabilisé l’armée malienne depuis 2012.
Il se dit que d’autres officiers vont les suivre derrière les barreaux. Il s’agit surtout des généraux de brigade Ibrahim Dahirou Dembélé, ancien chef d’état-major général des armées, et Sidi Alhassane Touré, ex-directeur général de la Sécurité d’Etat. Ainsi que l’ex-aide de camp du capitaine Amadou Haya Sanogo, Dahirou Mariko
Avant ces officiers, Yaya Karembé avait mis sous mandat de dépôt un certain 27 novembre 2013 le chef de l’ex-junte le général de corps d’armée Amadou Haya Sanogo dans la même affaire des bérets rouges.
YC