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Mali Demain N° 397 du

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La gestion de la junte est mieux que ce qui se présente…
Publié le samedi 15 fevrier 2014  |  Mali Demain


© Reuters
Les troupes de la junte militaire qui a procédé à un coup d`État en mars dernier, garde une rue après une reprise des combats à Bamako


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« Même la junte qui a mouillé le maillot pour qu’IBK soit élu Président de la République, n’a pas osé se comporter de cette manière des plus anormales et contraires à la démocratie, à l’égard des citoyens qui ont jeté leur dévolu sur le Kankelen Tigi. Je veux dire que les citoyens n’arrivent pas à comprendre la façon dont IBK choisit ses hommes pour ensuite prétendre faire le changement ? », jase Moctar Diarisso, commerçant de son état.


Entre déception et désarroi!!!

En tout cas, à l’AN, Issaka Sidibé, a été élu Président de l’A.N au détriment de celui qui par son expérience de la politique, son expertise au plan sous-régional, africain et international, M. Abderhamane Niang, qui garde son calme olympien et ne pipe un mot. Le vin est tiré, il faut le boire. « Maintenant, M. Issaka Sidibé a cinq ans, pour prouver de quoi il est capable à l’hémicycle de Bagadadji. L’homme en est capable », clame un supporter.


Camouflet, désaveu
En attendant, l’élection de l’élu de Koulikoro à la présidence de l’AN, est jugée comme un véritable camouflet, voir un désaveu pour le nouveau locataire de Koulouba qui n’arriverait pas à comprendre cet acte gravissime de certains camarades de lutte du BPN. La déception et le désarroi est des mots qui sont martelés par des proches d’IBK. Il reste à savoir si le « Kankélen Tigi » pardonnera ce qui est apparenté à une vraie trahison de la part de certains puisqu’étant élu Président de tous les maliens et devant réaliser un projet de société durant ce quinquennat, lui et ses camarades devraient éviter de telle faute par ces temps qui courent. Car, il y a bien de nostalgiques du régime ATT qui guettent l’échec d’IBK et de son équipe pour prétendre revenir au galop.


Dissolution de l’AN, pouvoir du Président de la République
Nos sources précisent que le Chef de l’Etat n’a pas manqué de signifier au directoire de son parti qu’il a le pouvoir de dissoudre l’AN si les résultats escomptés ne sont pas atteints. Est-ce une menace ? « En fait, IBK n’arrive pas à digérer ce qui vient de se produire à l’AN ; surtout de la part de camarades de lutte. « Le Président est bouleversé, voir dégoûté de certains cadres du BPN », à en croire nos sources.


Le Chef de l’Etat bouleversé !!!
Enfin, à en croire nos informations, ce qui vient de se passer dans l’hémicycle, il y a quelques jours, aurait vraiment bouleversé le Chef de l’Etat. Il reste à savoir si l’homme a encore envie de diriger le Mali ? « Connaissant bien IBK, il puisera dans son profond, (sortir de son gong puisqu’il est habitué aux situations difficiles, compliquées), pour remonter la pente. Dans ce cas, ne soyez pas surpris de voire des mesures douloureuses tomber dans les jours à venir et cela même dans les rangs du RPM car, le Président de la République tient à respecter son contrat avec le peuple malien et aussi à soigner son image et ne veut pas quitter Koulouba, la tête basse », a confié un cadre qui a gardé l’anonymat.


Dans sanctions vont-elles tomber ? Continuera-t-il à collaborer avec son parti ? Est-ce que cette tension qui a retardé la composition des membres du bureau de l’AN et des différentes Commissions ? En tout cas, des interrogations demeurent.


Pilule difficile à avaler…
« Ce qui est sûr, si de telle action devrait se répéter, il faut craindre qu’IBK ne dessoude l’AN. Une manière de sanctionner ses amis d’hier car, la pilule a été trop amère pour qu’il l’avale de la sorte », nous confie un fan du locataire de Koulouba.


L’homme surprendra bientôt !!!
Ce qu’il faut retenir, l’homme surprendra très bientôt par ses actions futures car, explique notre interlocuteur : « C’est un lion blessé qui va tout faire pour rattraper les gibiers perdus dans la nature ou qui tentent de l’amener sur des voies sans issues. Ces manœuvres, l’homme fort de Koulouba les a comprises. Sa réaction sera pleine à la force du coup porté. D’ailleurs à la composition du nouvel attelage gouvernemental, de grosses surprises sont attendues», a laissé entendre un connaisseur du parti au pouvoir.



Les bons offices de personnalités
A en croire nos sources, l’élection du Président de l’AN, n’a pas fini de révéler ses surprises, voir l’ampleur des dégâts du côté de Koulouba. C’est pour éviter que l’addition se corse que des associations et autres personnalités ont décidé d’intervenir. Selon nos sources, celles-ci ont bien joué leur rôle en réussissant à convaincre le Chef de l’Etat, à mettre la balle à terre en ce qui concerne certains camarades du BPN. Il faut rappeler qu’à la veille de son voyage au QATAR, IBK avait tenu une ultime réunion avec des délégués du BPN afin d’échanger sur le nom du futur Président de l’AN. Nos sources indiquent que le locataire de Koulouba, conscient des charges qui lui sont confiées, se doit de faire des résultats. Ainsi, il avait jeté son dévolu sur l’honorable Abderhamane Niang. Mieux, indiquent nos informations, il a attiré l’attention de ses camarades du parti sur les raisons de son choix même s’il reconnait les valeurs de Issaka Sidibé. Au finish, le parti a décidé d’élire un cadre pur du parti.

Avec ATT, il y avait un peu diplomatie
« En tout cas, malgré ses sales défauts, ses fautes et erreurs, le Président ATT, n’a pas dirigé de la sorte. Il y a eu un peu de diplomatie dans ses démarches et méthodes. En clair, choisir des proches de sa famille et des copains de cette manière maquillée par des élections dites transparentes, cela n’a pas eu lieu », a martelé un cadre d’un parti qui a requit l’anonymat.


Election d’Issaka Sidibé à la présidence de l’AN : Le choix des caciques a prévalu
Les 147 élus pour la nouvelle mandature 2014/2019, étaient tous présents à la rentrée parlementaire. La première de leur début de mandat. L’objectif visé était l’élection du Président de l’A.N. Ainsi, M. Issaka Sidibé, « pur sang du RPM », selon nos informations, parti au pouvoir, a été élu président de l’A.N avec 115 voix, face au candidat de SADI, Dr Oumar Mariko qui a obtenu 11 voix. Une grosse surprise lorsque l’on sait que les observateurs donnaient à l’arrivée, le vieux briscard, M. Abderhamane Niang à la tête de l’AN, lui sur qui, d’après nos sources, le Chef de l’Etat avait jeté son dévolu. Cette vision du Président de la République a été faussée, sans que l’on sache les vraies motivations. La conséquence directe est le sacré coup porté à l’image de celui-ci en un laps de temps puisqu’il est accusé à tord ou raison, « de favoriser les membres de sa famille et ses amis à des postes de responsabilité ». Pour preuve, la presse dans son ensemble ne s’est pas fait prier pour lui tirer à boulets rouges sur le nouveau locataire qui selon nos sources, n’en revient pas sur cette levée de boucliers. ET du coup, il reste à savoir si le « Kankelen Tigi » a encore envie de son fauteuil présidentiel, tellement que le coup a été rude? Nos informations font état d’un climat délétère entre IBK et son parti à tel point que le RECOTRADE a été appelé au secours. Ce réseau connu pour ses bons offices puisque composé des valeurs sûres de notre société, aurait déjà rencontré le Chef de l’Etat afin de rapprocher les deux camps (caciques du BPN et réformateurs proches d’IBK).

Il faut dire que le nouveau Président de l’AN est un pur produit du RPM, puisque membre fondateur de ce parti après une démission fracassante de l’ADEMA d’IBK et de ses camarades dont il fait partie. Donc, le Bureau Politique National du RPM à travers les journées parlementaires de la majorité présidentielle, a préféré Issaka Sidibé (qui a tout refusé pour le parti et resté avec IBK), au doyen et « dinosaure» politique, M. Abderhamane Niang, ami de très longue date du Président IBK.


IBK avait choisi plutôt Abderhamane Niang
Pourtant, selon nos informations, le Chef de l’Etat, après sa triomphale élection à la présidence de la République, s’est mis au-dessus du lot, avait jeté son dévolu sur Abderhamane Niang, non pas pour leur amitié, mais pour son expertise en matière de gestion politique ainsi que son carnet d’adresse bien garni. Mais malheureusement, « Ladji Bourama », n’a pas été suivi par le directoire du parti qui en a décidé autrement pour dit-on : « respect à l’éthique des tisserands », indiquent nos sources. Ainsi, l’honorable Issaka Sidibé, a été élu à la grande surprise des observateurs avisés et des réformateurs fidèles à IBK. Pourtant nous ont confié des connaisseurs de ce dossier sensible, M. Abderhamane Niang, était mieux qu’Issaka Sidibé, puisque cela permettait au locataire de Koulouba, d’être mis en confiance mais aussi, apporter le changement dans l’hémicycle à cause de l’expertise politique de cet homme qui a un carnet d’adresse bien fourni au plan national et international. Ce qui dans l’opinion, allait éviter qu’IBK, soit accusé de nos jours, de : « gestion familiale et clanique, voir régionaliste du pouvoir». En réalité, avec l’honorable Niang, la réunification de la famille socialiste allait se faire sans accrocs, ni dégâts », expplique-t-on dans l’entourage du Chef de l’Etat.


La cellule de Com de la présidence surclassée…
Des tirs groupés de certains nostalgiques du régime ATT et même d’AOK, alimentant tous les réseaux sociaux, des critiques et autres élucubrations d’une autre époque qui ont pris de cours, la cellule de communication de la présidence surclassée même par la presse qui s’adonne à cœur joie. Mais nos confrères ont su remonter la pente dangereuse que prenait cette actualité brûlante. Attendons de voir !


Une nouvelle machine en gestation…
Mais, poursuivent nos interlocuteurs, en élisant Issaka Sidibé dont l’élection a donné froid dans le dos de certains, surtout les plus avisés à la chose politique, commencent à croire à la mise en place d’une nouvelle machine qui ne dit pas son nom. Cette fausse manœuvre si l’on peut la qualifier ainsi, a beaucoup affaibli le Président IBK car, rappelle-t-on dans des salons feutrés de la capitale et non les moindres, de la formation du gouvernement Tatam Ly, le sulfureux dossier de Kidal, à ce jour, les commentaires se multiplient décrivant la déception des citoyens. Et pour cause, de la composition du gouvernement, à l’élection des députés à l’AN, les citoyens participent impuissants à des choix dits « familiaux, de copains qui frisent le ridicule, voir l’indignation totale », remarque-t-on ça et là.

Bokari Dicko

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