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24 avril – 24 juillet 2012 : Trois mois de tâtonnement gouvernemental
Publié le mercredi 25 juillet 2012   |  Le Guido


Présidence
© Reuters par DR
Présidence : Le président de la république reçoit le premier ministre Malien
Samedi 26 mai 2012 . Abidjan. Le président de la republique de cote d’Ivoire son excellence Allassane Dramane OUATTARA reçoit le premier ministre Malien Cheick Modibo DIARRA


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La nomination de Cheick Modibo Diarra à la tête du gouvernement de transition le 17 avril 2012, avait suscité un réel espoir chez les populations. Mais, depuis la formation de son gouvernement le 24 avril 2012, le Mali et ses partenaires sont restés sur leur faim. Son gouvernement n’a pas la carrure de celui qu’il faut pour sortir le pays de la crise qu’il traverse.

Avec son Gouvernement, Dr Cheick Modibo Diarra est complètement à côté de la plaque. Voici donc trois qu’il ne cesse de jouer à la pagaille et aux tergiversations. Avec ses déclarations tapageuses, ses contre-vérités sur l’état de santé du président de la transition Dioncounda Traoré agressé le 21 mai 2012 par des hors-la-loi, son incapacité à sécuriser Bamako, son pilotage à vue, etc, on comprend aisément que le gouvernement a atteint son paroxysme.

C’est pour cette raison que les forces vives du pays et la Communauté internationale l’ont sommé de procéder rapidement à la formation d’un Gouvernement d’Union nationale avant le 31 juillet 2012 pouvant faire face à la crise. Et il ne reste que 7 petits jours à Cheick Modibo Diarra pour s’exécuter, au risque d’être victime des sanctions de la CEDEAO et de l’Union Africaine.

Cet ultimatum de la Communauté internationale prouve à suffisance que le Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra, n’a formé qu’un Gouvernement de la restauration de la dictature du régime défunt du général Moussa Traoré, en ignorant superbement les acteurs du Mouvement démocratiques du 26 Mars 1991. Pour preuve, depuis son arrivée aux affaires, la classe politique est marginalisée ; la presse est bâillonnée, le Nord du pays ne cesse de s’enfoncer dans le chaos…

Voilà pourquoi, des populations du septentrion de notre pays qui souffrent et qui estiment que l’armée ne fait rien pour déloger les islamistes armés qui occupent les lieux, ont décidé de passer à la vitesse supérieure en prenant leur destin en main. Pour ce faire, elles ont décidé de mettre en place des milices d’auto-défense pour déloger ces islamistes armés.

On a l’impression que plus les jours passent plus le Mali va tout droit dans le gouffre. Criquets pèlerins, menace de famine, montée vertigineuses des prix des denrées de première nécessité, menace sur les Institutions, profanations des mausolées… voilà les maux qui gangrènent aujourd’hui les Maliennes et les Maliens !

Ahmadou Maïga

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