La mission conjointe Unesco/gouvernement du Mali a permis de faire- un bilan des dommages causés sur les sites et monuments à Gao pendant l'occupation jihadiste. Une mission conjointe de l'Unesco et du Mali a séjourné dans la région de Gao le 11 février dernier. Le vendredi 14 février, la mission, dirigée par le représentant de ('Unesco au Mali, Eloundou Lazare, a rencontré les médias pour leur faire les conclusions du voyage. Pour M.
Lazare, la mission visait une évaluation technique détaillée de l'état de conservation du patrimoine culturel à Gao, en particulier du tombeau des Askia, en vue de préparer les mesures correctives nécessaires à son retrait de la liste du patrimoine mondial en péril. A l'en croire, la mission s'inscrivait aussi dans la mise en œuvre du plan d'action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits du Mali.
La mission, très attendue, selon le représentant de l'Unesco au Mali, a été un soulagement pour les populations de Gao. Sur le site du patrimoine mondial, le tombeau des Askia, elle a constaté que des efforts restent à faire malgré les nombreuses actions menées. Pour les conférenciers, le tombeau des Askia a besoin de restructuration avant la prochaine saison des pluies. Des travaux doivent être effectués au Musée de la Cité des Askia.
La rencontre avec la communauté a été instructive tant les populations ont étalé les difficultés rencontrées pendant l'occupation jihadiste. Ces difficultés ont trait, entre autres, aux pillages des instruments de musique, la Maison des artisans. La mission, a souligné le conférencier, a aussi constaté . que les sites archéologiques ont été à 90 % pillés par les occupants.
Toute l'équipe de la' mission est unanime que l'ensemble des sites demandent réhabilitation. A quand l'étape de Kidal ? La mission, aux dires du patron de l'Unesco/Mali, se rendra à Kidal dès que les conditions sécuritaires le permettront.L'Unesco estime à 11 millions de dollars américains le coût des travaux de réhabilitation.