BAMAKO - Trois roquettes ont été tirées dimanche soir sur la ville de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, sans faire de victimes, trois jours après des tirs similaires sur Gao (nord-est) renvendiqués par un groupe islamiste armé, a appris l’AFP de sources militaires.
"Il y a eu trois tirs de roquettes dimanche soir sur Tombouctou par les terroristes (appellation des islamistes armés par le gouvernement et l’armée au Mali), mais heureusement il n’y a pas eu de victimes", a déclaré lundi un haut responsable de l’armée malienne à Tombouctou. Une source militaire à la Minusma, la force de l’ONU au Mali, a confirmé ces tirs de roquettes, "tombées non loin de l’aéroport de Tombouctou". "C’est
quand même inquiétant", a reconnu cette source.
Les tirs de roquettes visent généralement Gao, la plus grande ville du nord du Mali, encore touchée par deux tirs de roquettes jeudi soir qui n’avaient pas fait de victimes. Un groupe jihadiste, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), avait revendiqué vendredi ces tirs de roquettes sur Gao, affirmant que "les attaques" allaient se poursuivre "contre les ennemis de l’islam".
Le Mujao est un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ayant occupé le nord du Mali en 2012, avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée à l’initiative de la France il a plus d’un an, toujours en cours. Affaiblis, ces groupes restent néanmoins actifs dans le nord du pays où ils commettent régulièrement des attentats meurtriers. Le Mujao avait occupé la ville de Gao et sa région pendant plusieurs mois en 2012 et a déjà revendiqué plusieurs tirs à l’arme lourde sur la ville.
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