Ces standards qui situent la valeur marchande du coton, seront utilisés comme outil de référence sur le marché international.
La commission "Classement et métrologie", de l’Association Cotonnière Africaine (Aca) a organisé du 27 au 31 janvier 2014, un atelier international de mise en correspondance des standards Afrique de qualité de la fibre de coton. Ces standards ont été confectionnés en septembre 2013 à la Sofitex à Bobo Dioulasso au Burkina Faso avec la gamme de types de vente nationaux.
L’atelier qui s’est tenu à l’Office de Classement du Coton (Occ), situé dans la cour de l’usine IV de Koutiala, a regroupé les chefs classeurs venus du Mali, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Benin, du Tchad, du Togo, du Nigeria, du Soudan et de la Tanzanie.
Objectif : la confection des standards Afrique du coton fibre pour la promotion de la qualité et surtout pour la valorisation du coton africain. La confection de nouvelles boîtes standards, leur mise en correspondance avec les gammes de types de vente de nos pays est une étape ultime qui déterminera leur utilisation comme outil de référence sur le marché international du coton.
Les spécialistes classeurs africains ont présenté, pendant 5 jours, les types de vente de leurs pays respectifs. Ces présentations ont été suivies de débats permettant de comprendre la structuration de chaque gamme. Ce travail minutieux requiert un haut niveau technique permettant d’améliorer les performances des filières cotonnières de l’Afrique.
Organe de mise en synergie des efforts de recherche développement des pays producteurs de coton, l’Aca a inscrit dans son programme d’action la mise en correspondance des types de vente avec les standards Afrique du coton. La confection de ces standards situe la valeur marchande du coton sur le marché international. Elle détermine la qualité dont l’appréciation passe par des références à des types de vente et à la longueur des fibres de coton.
Pour les chefs classeurs participant à l’atelier, cette mise en correspondance est l’une des principales alternatives pour positionner et défendre le coton africain sur un marché mondial de plus en plus exigeant. La confection des standards de coton est une opération fondamentale pour la promotion de la qualité de la fibre et surtout sa valorisation commerciale. C’est pourquoi, l’Aca a établi des procédures de confection.
Il s’agit de la réception et de l’enregistrement des balles d’origine africaine ; de l’anonymat et de l’échantillonnage des balles ; du classement des échantillons prélevés et conditionnés ; du groupement des balles retenues par grade ; de la confection des plaques et des boîtes standards et de l’arbitrage ou du contrôle de la régularité des écarts entre standards. A l’issue de toutes ces étapes, les classeurs ont confirmé la qualité de la production fibre des pays africains producteurs de coton.
Les cinq standards Afrique sont classés comme suit : Standard 0 : 1ère classe ; Standard 1: 2è classe ; Standard 2 : 3è classe ; Standard 3 : 4è classe et Standard 4 : 5è classe. Ces boîtes standards seront stockées dans un magasin respectant les normes universelles prescrites : la condition atmosphérique et de luminosité recommandées, des boîtes hermétiquement fermées et protégées contre toutes intempéries.
Les chefs classeurs qui ont participé à la confection des standards Afrique, ont formulé à l’issue de leurs travaux, des recommandations comme : procéder tous les 3 ans au renouvellement des standards ; renforcer la capacité de tous les chefs classeurs des pays d’Afrique ; mettre les standards Afrique à la disposition des Associations cotonnières (Afcot, Ica etc.) pour servir de référence aux types de vente des différents pays ; déposer les standards Afrique auprès des sociétés cotonnières, les négociants et les filateurs à Brême, à Liverpool et en Asie et, enfin, utiliser les standards Afrique pour la promotion de la qualité au niveau des organisations paysannes et des égreneurs.
A la clôture de la session, l’administrateur général de I’Occ, Boubacar Traoré, et son homologue de la filiale Nord-Est, se sont réjouis de la qualité du travail abattu par les spécialistes classeurs d’Afrique. La confection des standards Afrique constitue un instrument juridique à valeur marchande entrainant la valorisation du coton africain sur le marché mondial, a estimé Boubacar Traoré.
Source: Amap