Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Procès Verbal N° 239 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Lynchage médiatique : Pourquoi on veut la peau de Mamadou Konaté
Publié le mardi 18 fevrier 2014  |  Le Procès Verbal




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

S’il y a un homme familier des lynchages médiatiques, c’est bien Mamadou Henri Konaté, le fils de feu Tiéoulé Mamadou Konaté. Il ne se passe pas de jour sans que l’une des feuilles de chou qui encombrent l’espace médiatique malien lui réserve un gros et injurieux titre. On l’affuble des épithètes les plus inimaginables. Dépeint sous les traits d’un diable à quatre cornes, il serait un « brigand » ou, à tout le moins, un « voleur ».Ses détracteurs, dans leur hâte de lui tresser une couronne de feu, ne se préoccupent même pas de connaître son vrai nom et l’appellent Mamadou Tiéoulé Konaté. Mais qu’est-ce qui lui vaut ce traitement si singulier ?

Une histoire de chevaux
Konaté se passionne, depuis toujours, d’animaux. Il entretient dans sa résidence quatre bouledogues et une demi-douzaine de chevaux de race. Un jour, votre fidèle l’a vu pleurer à chaudes larmes à la mort d’un de ses chevaux. C’est dire…Très tôt, l’homme s’intéresse aux activités hippiques. Il se fait élire président de la Ligue Hippique de Bamako (LHB) et Secrétaire Général de la Fédération Malienne d’Hippisme (FMH). Grâce à son abnégation et à celle du président de la FMH, Baba Sylla, ex-PDG de la BHM S.A, le hippisime retrouve des couleurs. Alors Secrétaire Général adjoint du président ATT, Konaté joue de son influence pour soustraire le champ hippique de Bamako, vaste de 28 hectares, à la convoitise quotidienne des spéculateurs fonciers. Ainsi est créé le titre foncier (n° 1372 CII) du champ hippique, à la grande colère de ceux, nombreux et puissants, qui grignotaient l’espace avec la complicité de la mairie de la commune 2 de Bamako.


A ce premier lot d’adversaires vient s’ajouter un second, constitué des prétendants malheureux à la direction de la FMH.


Puis s’amène le groupe des sociétaires de la FMH privés, à l’instigation de Konaté, de participation aux courses pour non-paiement des cotisations annuelles. Quatrième contingent d’adversaires : les responsables de la FMH suspendus ou radiés pour malversations financières. Dans ce dernier lot figure le sieur Oumar Noumanzana. Trésorier général, l’intéressé retire frauduleusement d’un compte bancaire de la FMH la bagatelle de 4 millions de FCFA. Il l’avoue tant devant un huissier de justice que devant un juge.Fort étrangement, il parvient à effectuer cette opération indélicate sans que le cosignataire du compte, Konaté, en soit informé.

Furieux, celui-ci adresse des reproches sévères à la banque fautive et fait suspendre le trésorier de ses fonctions par les instances statutaires. Oumar Noumanzana, en guise de vengeance, saisit le pôle économique de Bamako d’une plainte contre Konaté et Ousmane Sylla, le commissaire général aux courses hippiques, pour abus de confiance au détriment de la FMH. Ironie du sort, au moment de sa plainte, il n’a aucune qualité pour agir en justice puisqu’il est suspendu de son poste de trésorier. Il avouera piteusement au juge d’instruction qu’il ignore le montant des sommes prétendument détournées.



Pour leur défense, les inculpés (Konaté et Sylla) produisent des justificatifs de toutes les dépenses effectuées lors du Grand Prix du Cinquantenaire de l’Indépendance visé par la plainte. Ils produisent le quitus donné à leur gestion par l’Assemblée Générale de la FHM à laquelle participait… Noumanzana lui-même ! Le dossier d’instruction traîne, bien sûr, en longueur (trois ans !); actuellement, il se trouve au niveau du parquet qui doit requérir s’il faut, ou non, déférer les inculpés devant la juridiction de jugement. Trois ans ? Voilà un délai suffisant pour vilipender les inculpés, en reproduisant dans la presse la moindre convocation de justice et en faisant croire à un public peu averti que leur inculpation par le pôle économique vaut culpabilité.


Pour ceux qui l’ignoreraient, l’inculpation, en droit, signifie simplement que le juge a décidé d’enquêter sur les faits qui sont reprochés par à un citoyen par un plaignant. Elle ne vaut ni culpabilité, ni condamnation; la Constitution de la République présume d’ailleurs innocent quiconque n’a pas été définitivement jugé et condamné. L’inculpation et l’ordonnance par laquelle le juge d’instruction renvoie un inculpé devant la juridiction de jugement peuvent toutes deux tomber devant ladite juridiction. Celle-ci a l’entier pouvoir de dire que le juge d’instruction s’est trompé et que les inculpés sont, en réalité, innocents. C’est ce qui arriva, par exemple, dans l’affaire dite du « Fonds Mondial » où l’ancien ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, fut acquitté par la cour d’assises des faits reprochés .



Les adversaires de Konaté ne manquent pas d’intelligence. Ils choisissent, pour leurs attaques, des journaux sans crédit dont le nombre infini compense, peu ou prou, l’absence d’audience. Les commanditaires redoublent d’attaques chaque fois qu’un rémaniement gouvernemental s’annonce, craignant que leur victime ne devienne ministre. Un des scribouillards de service implorait IBK, à la veille de son investiture à Koulouba, de se débarrasser de Konaté; un autre s’étonne qu’IBK ait décidé de garder « un inculpé » comme conseiller spécial.

Acharnement judiciaire

Voyant que leurs calomnies dans la presse et leurs intrigues au pôle économique ne produisent pas l’effet escompté sur la carrière de l’intéressé, les adversaires de Konaté changent le fusil d’épaule.Ils élisent domicile au tribunal de la commune 2 de Bamako. Objectif affiché: paralyser, par voie de justice, l’activité de la FMH. Ainsi, de 2012 à 2014, Konaté fait l’objet d’au moins 20 procédures civiles, toutes plus ridicules les unes que les autres. En voici des exemples:


- Ayant envoyé à la FMH une lettre où il dit démissionner de la FMH et « renoncer à toutes activités hippiques pour raisons personnelles », le nommé Mamoutou Diarrah, vieil ami de Noumanzana, se fait logiquement retirer par la FMH l’écurie (espace de garde et d’entretien de chevaux) qu’il détenait dans l’enceinte du champ hippique. Le 28 août 2013, le compère démissionnaire trouve cependant le moyen de demander et, surtout, d’obtenir du tribunal de la commune 2 qu’on lui restitue l’écurie !



- Une « Association des propriétaires de chevaux », surgie d’on ne sait où et qui, en tout cas, n’est pas membre de la FMH, obtient du même tribunal (décidément !) l’annulation des statuts de la FMH au motif, étrange, que les dirigeants de la FMH violent lesdits statuts ! Exactement comme si votre voisin demandait en justice le divorce entre vous et votre épouse ! Magnanime, malgré tout, le tribunal rejette l’exécution provisoire de son jugement du 4 septembre 2013, lequel voit donc, pour l’instant, ses effets suspendus par l’appel de la FHM.


- D’autres guérilleros judiciaires de la même mouvance obtiennent du même tribunal (encore !) qu’ils soient, de force, autorisés à aligner leurs chevaux dans une course sans avoir payé les cotisations réglementaires. Munis de la grosse du jugement rendu un samedi (eh oui!) et accompagnés d’un huissier et de 4 policiers, les plaideurs victorieux se rendent au champ hippique pour participer, de force, à la course du jour. Ulcérée de l’ingérence de la justice dans les activités sportives et craignant de voir le spectacle gâché par les intrus, la foule de spectateurs se déchaîne contre eux : ils n’échappent au lynchage que grâce à l’agilité de leurs jambes…
- Très dépités de ne pouvoir participer de force à des courses hippiques, nos amis plaideurs demandent au tribunal d’ordonner l’interdiction des courses (rien de moins !). La ficelle est, cette fois, trop grosse; le tribunal, visiblement instruit du grave incident intervenu au champ hippique, se résigne à rejeter la demande.



Un cadre modèle

Si Konaté parvient, jusqu’à présent, à vaincre l’adversité, c’est parce qu’il s’agit d’un homme de qualité. Il est l’un des rares diplômés africains de l’Ecole Nationale d’Administration de Paris. Recruté par la BCEAO où il a fait carrière en compagnie de l’actuel Premier Ministre malien, il est détaché, en 2002, à Koulouba comme conseiller du chef de l’Etat. ATT, qui connaît sa grande probité, le charge, en 2003, d’organiser la visite du président français, Jacques Chirac, au Mali. Konaté fait des merveilles, reçoit les vives félicitations de Chirac et d’ATT. Il bénéficie, et à juste cause, d’une promotion en devenant Secrétaire Général adjoint de la présidence de la République. Avant sa chute, ATT en fait son conseiller spécial. Pourtant, il n’a jamais milité au Mouvement Citoyen. Elu en 2013, le président IBK le conserve au même rang, malgré les hauts cris de la meute des calomniateurs. Soit dit en passant, le fils de Tiéoulé a gagné contre des journaux une bonne douzaine de procès en diffamation et en injures publiques. Il en faut sans doute plus pour décourager les mercenaires de la plume qui ont juré sa perte et qui, pour leur noire besogne, reçoivent quantité de friandises d’un certain M.D., grand corrupteur devant l’Eternel.Ils ne cesseront leur crime que le jour où tombera sur eux la malédiction d’Allah véhiculée par ces versets: « Malheur à tout calomniateur diffamateur, qui amasse une fortune et la compte, pensant que sa fortune l’immortalisera. Mais non ! Il sera certes, jeté dans la Hutamah. Et qui te dira ce qu’est la Hutamah? Le Feu attisé d’Allah qui monte jusqu’aux coeurs. Il se refermera sur eux, en colonnes (de flammes) étendues. » (Coran, sourate 14, versets 1 à 9).

Tiékorobani

 Commentaires