Le ministre Batilly au pas de course à Nioro : Le chérif exige à IBK la restitution de sa «victoire volée»… ou la dissolution de la Cour Constitutionnelle…
Les élections législatives n’ont pas fini de faire parler d’elles. Pour preuve : le Chérif de Nioro, parrain des candidatures ADP Maliba estime que sa victoire lui a été volée à Nara, Niono et Banamba et exige par conséquent de son protégé, Ibrahim Boubacar Keïta, des mesures correctives. Envoyé en urgence comme émissaire, le ministre de la justice, Mohamed Ali Bathily n’a pu fléchir la position de son hôte qui l’a d’ailleurs quelque snobé.
C’est au pas de course et ventre à terre que le ministre de la justice a été délégué par son employeur auprès du Chérif de Nioro il y a environ une quinzaine de jours.
Ici, le guide spirituel commençait à lever quelque peu le ton. Estimant que la victoire de ses candidats lui a été volée à Nara, Niono et Banamba au profit du parti présidentiel, RPM et alliés, il a fait part de sa divine colère à son protégé Ibrahim Boubacar Keïta ; et exigé par conséquent, réparation des dégâts soit par la restitution pure et simple de sa victoire, ou la dissolution de la Cour Constitutionnelle.
Selon toute évidence, IBK a pris les invectives du leader religieux très au sérieux. Et pour cause. Il délégua immédiatement le ministre Bathily auprès de sa sainteté en vue de lui expliquer et les rouages du système et les contraintes sociopolitiques à l’origine de la situation conflictuelle. C’est donc toute affaire cessante que le numéro 2 du gouvernement se rendit à Nioro.
Ayant certainement appris la présence de l’envoyé spécial dans la cité, le Chérif décida tout bonnement de se rendre dans son hameau, vers la frontière mauritanienne, contraignant ainsi le visiteur à prolonger son séjour. Ce n’est qu’un jour plus tard qu’il y revint et ne se précipita nullement à le rencontrer. Il le fit, seulement 24 heures plus tard après. Bien entendu, ce n’est pas la patience qui faisait défaut à l’envoyé.
Une qualité qui ne suffit cependant pas à convaincre l’Imam lequel, reste encore camper sur sa position : la restitution de sa victoire volée ou la dissolution pure et simple de la Cour Constitutionnelle !
B.S. Diarra