Le président l’Amicale des jeunes amateurs de la course hippique de la Commune II (AJACH), Moussa Kéita, et le président du comité exécutif du Forum national de la jeunesse, Amadou Baba Mariko, n’ont pas fait dans la dentelle ce lundi contre le gouvernement à propos de la crise qui oppose la Fédération nationale de hippisme et l’Association malienne des propriétaires de chevaux (AMPC). Au champ hippique, déclarent-ils, « il y a démagogie et hypocrisie dans la gestion de la crise ».
La presse malienne avait tiré la sonnette d’alarme sur la question. Mais la crise avait été démentie par le secrétaire de la Fédération nationale de course hippique, Mamadou Tiéoulé Konaté, dans les colonnes de journaux.
« Chassez le naturel, il revient au galop ». Et les masques commencent à tomber. Ce sont l’Amicale des jeunes amateurs de la course hippique de la Commune II (AJACH) et le Forum national de la jeunesse (FNJ) qui viennent de mettre les pieds dans le plat. Au cours d’une conférence de presse, lundi au Carrefour des jeunes de Bamako, les deux organisations ont dénoncé ce qu’elles qualifient d’inadmissible au champ hippique de Bamako.
L’Amicale estime que le département de la Jeunesse et des Sports fait table rase de la crise qui oppose la Fédération et l’Association malienne des propriétaires de chevaux. « Après le drame du Grand prix de la nation, le gouvernement devrait mettre ses moyens à profit pour inviter au dialogue, avant que la crise ne prenne une allure inquiétante. Mais jusqu’ici, rien de concret n’est entrepris », a dénoncé Moussa Kéita.
Plus jamais ça !
Les deux organisations estiment qu’il y a démagogie et hypocrisie dans la gestion de la crise. Aux dires du président, après le drame du 29 décembre 2013, un autre s’est produit le dimanche dernier lorsque la Fédération voulait faire une course sans la participation de l’Association malienne des propriétaires chevaux. Les adhérents de celle-ci n’ont pas cédé la piste.
« N’eussent été le professionnalisme des forces de l’ordre et l’Amicale des jeunes, les parties allaient se livrer à un combat sans merci. Les manifestants revendiquaient la participation de leurs chevaux à la course. La Fédération a pris la lourde responsabilité de refuser de donner leurs licences malgré le payement de tous les frais y afférents », a révélé M. Kéita, ajoutant que le souhait de l’Amicale des jeunes amateurs de la course hippique est que la course hippique donne un intérêt général à la jeunesse de la Commune II.
Le président du FNJ, Amadou Baba Mariko, a invité le gouvernement à prendre des dispositions idoines pour une résolution définitive de la crise. « Dans un délai court, le Forum envisage saisir le ministère de la Jeunesse et des Sports et les organisations faitières du FNJ pour qu’ils prennent ses responsabilités », a-t-il promis.
Nabila Ibrahim Sogoba
