La gestion de l’ADEMA par son président intérimaire, l’ex-ministre Tiémoko Sangaré, est décriée depuis un moment par de nombreux membres du comité exécutif parmi lesquels Ousmane Maïga, Mme Zouré Fadimata Maïga, appuyés par d’autres ténors dont des vice-présidents du CE.
l’issue de récentes réunions, une partie du Comité exécutif (CE) de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ), vient de publier une déclaration, dans laquelle, des cadres comme Ousmane Maïga, Mme Zouré Fadimata Maïga, Boubacar Camara, Lazare Tembély » dénoncent la gestion solitaire du parti par le vice-président Tiémoko Sangaré et promettent de tout mettre en œuvre pour la convocation sans délai du congrès ordinaire devant mettre en place un bureau légitime pour gérer les aspirations profondes du peuple ADEMA tout entier « .
Pour ces cadres, Tiémoko Sangaré fait une gestion individuelle et solitaire du parti. Lorsque le Premier ministre a besoin de l’ADEMA, estiment-ils, le président intérimaire se présente seul pour représenter le parti, alors que, explique un frondeur, le CE lui a demandé de se faire toujours accompagner dans de telles circonstances. « Il y a des vice-présidents plus légitimes, des présidents d’institutions, des députés qui peuvent valablement représenter l’ADEMA « , a protesté Mme Zouré Fadimata Maïga. Et un autre de renchérir : « Entre les deux tours de la présidentielle, au moment où le parti devait apporter son soutien au candidat IBK, Tiémoko Sangaré avait disparu. Aujourd’hui, il se fait l’important et se refuse même à nous donner des informations sur la vie du parti « .
D’autres cadres remontés contre la gestion du 3ème vice-président, devenu président par intérim du parti de l’abeille, reprochent à celui-ci » son incapacité à négocier les alliances qu’il faut pour le parti, tant lors des législatives que récemment dans la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale « , soutient Ousmane Maïga. Celui-ci a mis l’accent sur le manque de légitimité de Tiémoko Sangaré, non moins secrétaire général de la section de Bougouni, celle-là même qui vient d’enregistrer plusieurs démissions.
Pour toutes ces raisons, les cadres concernés membres du CE appellent à la tenue rapide du congrès ordinaire pour mettre un nouveau bureau en place.
Bruno D SEGBEDJI