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L’Essor N° 17621 du 19/2/2014

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Fin de la session du CESC : L’emploi des jeunes à cœur
Publié le mercredi 19 fevrier 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par AS
Politique : 8é session ordinaire de la 4é mandature du conseil economique et social (cesc).
Lundi 03 juin 2013. Koulouba. Le ministre de la fonction publique Namory Traoré a presidé la 8é session ordinaire de la 4é mandature du conseil economique et social (cesc).


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Les travaux de la 9ème session ordinaire de la 4ème mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) ont pris fin lundi. La cérémonie de clôture était dirigée par le président de l’institution, Jeamille Bittar.

La session qui s’achève a été une occasion pour les représentants des organisations socioprofessionnelles de plancher sur le niveau et la qualité de nos ressources humaines. Et à ce sujet, le constat est plus qu’alarmant. Les membres du Conseil ont pu constater que notre pays tire très peu de son dynamisme démographique, d’une jeunesse inquiète qui regarde vers un horizon obscur.

Au regard de ce constat, le CESC a formulé une série de recommandations en relation avec quatre grandes préoccupations. La première est relative au système de formation. Sur ce point, la recommandation lue par le rapporteur de la communication de synthèse, Mamadou Camara, un délégué des Maliens de l’extérieur, insiste sur l’adéquation entre la formation et l’emploi, c’est-à-dire l’impératif de lier l’école à la vie productive.

A ce propos, le président du CESC estime qu’il ne s’agit pas de remplir les amphithéâtres d’étudiants pour dire qu’on forme. Il faut s’assurer que la formation acquise permet à l’étudiant de s’insérer dans la vie active. Aussi, préconise-t-il la réforme du système éducatif afin de l’adapter aux exigences du marché de l’emploi. Jeamille Bittar plaide dans ce sens pour le développement de l’enseignement technique qui permettra de répondre aux besoins des entreprises qui doivent être impliquée dans l’élaboration des programmes de formation dans les écoles. C’est dans ce cadre, qu’il est demandé le rétablissement dans le système universitaire, de la filière « génie rural » jadis dispensée dans nos grandes écoles.

La deuxième préoccupation porte sur le système de financement des projets destinés aux jeunes. Les membres du Conseil préconisent une révision du système afin de permettre aux projets bancables d’être financés et de s’assurer du retour sur investissement en vue de pérenniser le mécanisme. Dans ce sens, les autorités sont appelées à favoriser le développement de l’emploi rural qui est une mine d’emplois mal exploitée jusqu’ici.

A ce propos, Jeamille Bittar a déploré que la consommation de la chair blanche (poisson, volaille) et même des œufs soit encore considérée comme un luxe dans notre pays tandis qu’un petit effort suffit pour rendre accessible ces produits alimentaires au plus grande nombre de personnes. Et le président du CESC d’ajouter que le développement de la filière agricole permettra de booster la création d’emplois connexes et de lutter contre la pauvreté, tant rurale qu’urbaine.

Le troisième point sur lequel les membres du Conseil ont insisté est la nécessité d’améliorer le processus de passation des marchés publics et le renforcement du secteur privé. Les conseillers ont appelé à la mise en œuvre de la Loi d’orientation du secteur privé. Jeamille Bittar a saisi l’occasion pour demander de faire évoluer le concept de « partenariat public-privé » vers la notion de « contrat de partenariat » dans lequel le gouvernement et le secteur privé s’engageraient sur des clauses fermes avec une obligation de résultats vérifiables et quantifiables. Il a pris l’exemple des corps des métiers. Il propose au gouvernement de signer un contrat avec les organisations faitières, comme la Chambre des métiers, qui s’engageraient à créer un certain nombre d’emplois. En échange le gouvernement leur accordera l’exclusivité sur tous les marchés publics relevant de leurs compétences. Cette méthode obligera les entreprises à sortir de l’informel pour s’inscrire dans la légalité. Ce qui aura l’avantage d’augmenter les recettes fiscales, donc les revenus de l’Etat.
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