Jeamille Bittar, président du conseil économique social et culturel du Mali : "Si tous les Maliens s’impliquaient, le Président IBK pourra créer plus que 200.000 emplois !"
Publié le mercredi 19 fevrier 2014 | Le Soir de Bamako
Le Conseil Économique, Social et Culturel du Mali (Cesc) a bouclé les travaux de sa 9ème session de la 4ème mandature. C’était hier à son siège sis à Koulouba, sous la présidence du président de l’Institution, Jeamille Bittar. Deux semaines durant, les conseillers du Cesc ont planché sur le thème crucial de l’“Employabilité des jeunes”, une problématique qui préoccupe au plus haut point les autorités maliennes. Tout au long des travaux de cette 9ème session, le Conseil Économique Social et Culturel a écouté différents Ministres dont les prérogatives sont en rapport avec le thème débattu, aux fins de pouvoir faire des propositions idoines et concrètes au gouvernement.
D’importantes recommandations ont sanctionné les travaux de cette 9ème session de la 4ème mandature du Conseil Économique Social et Culturel, parmi lesquelles deux ont retenu notre attention : la tenue, dans un bref délai, des états généraux sur l’emploi au Mali; la création de conditions favorables et nécessaires afin que les diplômés maliens et les acteurs du secteur privé puissent prendre leur place, toute leur place dans les espaces d’intégration dont notre pays fait partie (Cedeao, Uemoa).
Le président de l’Institution, Jeamille Bittar, s’est prêté aux questions des journalistes à l’issue des travaux. Si l’homme s’est réjoui du fait que notre pays regorge d’énormes potentialités, il trouve aussi qu’un travail de fond doit être effectué au niveau de la formation des jeunes. Qui dit formation, dit un enseignement de qualité axé sur des filières porteuses. “Il faut que le Mali fasse un choix, et ce choix passe par la création de l’école des nos besoins. Il nous faut une école liée à la vie professionnelle pour qu’une fois leur formation terminée, les jeunes ne restent à la maison à la recherche d’un lendemain enchanteur”, a déclaré Jeamille Bittar. Pour lui, le triptyque Agriculture- Élevage- Pisciculture doit être le fleuron de la nouvelle dynamique d’employabilité au Mali. “Il n’est pas normal que manger du poulet, du poisson frais ou même de l’œuf continue à être assimilé à un luxe dans notre pays. Avec le potentiel que nous avons, on peut manger du poisson frais et à moindre coût sur les dûnes de sable dans le désert malien. Il faut juste être imaginatif et créer les conditions nécessaires à l’exploitation de ces créneaux porteurs”, a ajouté M. Bittar.
Répondant à la question de savoir si les 200.000 emplois promis par le président IBK aux jeunes n’est pas surréaliste, Jeamille Bittar a affirmé que ce chiffre serait même très peu pour les plus optimistes. “J’étais moi-même candidat à la présidentielle. Et dans mes promesses, j’avais promis la création 750 mille emplois en cinq ans. Je pense que si tous les maliens s’impliquaient, le Président IBK pourra créer plus que 200.000 emplois !”
Assane Sy DOLO