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L’Indépendant N° 3442 du 19/2/2014

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Crise au sein du Conseil national de la jeunesse (CNJ) : Une instance judiciaire prévue pour le 27 février prochain
Publié le mercredi 19 fevrier 2014  |  L’Indépendant


© aBamako.com par mouhamar
Atelier de formation des enquêteurs et superviseurs sur le "Programme Conjoint: Jeunesse et Résilience"
Bamako, le 06 janvier 2014 au Carrefour des jeunes. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports et le Conseil National de la Jeunesse ont ouvert pour 3 jours, un atelier de formation des enquêteurs et superviseurs sur le "Programme Conjoint: Jeunesse et Résilience".Photo: Mohamed Salia TOURE, President du CNJ


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Une fronde est animée depuis plusieurs mois contre le congrès extraordinaire du CNJ tenu en mai 2012 à Kayes et contre le ministre de la Jeunesse, accusé de protéger le bureau «illégal» issu de ces assises. Cette protestation a conduit le collectif des candidats malheureux, dont Safouné Togo, Mme Diawara Fatoumata Diouara à saisir le tribunal de première instance de Kayes. La date du procès, qui vise à dissoudre le bureau de l’actuel président contesté du CNJ,
, afin d’aller à un nouveau congrès, aura lieu le 27 février, dans la cité des rails.

La crise, qui secoue le CNJ, connaîtra certainement son épilogue dans les prochaines semaines, puisque le procès qui tranchera entre le bureau actuel et les protestataires est prévu pour la fin de ce mois. Précisément le 27 février au tribunal de première instance de la première région. En effet, une crise viscérale a atteint l’organisation de la jeunesse malienne depuis novembre dernier à Kayes, où s’est tenu le quatrième congrès. Cette rencontre a été émaillée de beaucoup d’irrégularités.

Celles-ci auraient entaché, selon les contestataires, notamment les trois autres candidats, la légitimité du bureau issu de la rencontre et qui a à sa tête Mohamed Salia Touré. Depuis lors, un bras de fer s’est engagé entre l’actuel bureau et plusieurs jeunes dont les candidats. Il s’agit de Mme Diawara Fatoumata Diouara, Safouné Togo et Mohamed Sogodogo, qui disent ne pas reconnaitre le bureau de M. Touré.

Ils estiment que le bureau de Mohamed Salia Touré a été élu « en violation flagrante des textes du CNJ « . Les violations constatées par les candidats mécontents du congrès de Kayes sont entre autres : le non renouvellement des instances de base du CNJ, des fraudes massives lors du contrôle des mandats des délégué. Certains membres du bureau actuel seraient également frappés par la limite d’âge requise, qui est de 35 ans.

C’est ainsi que depuis le retour de ces assises des candidats à l’élection de Kayes, le bureau issu du congrès extraordinaire de mai 2012 et d’autres organisations faitières de la jeunesse ont entamé une synergie d’actions pour défier l’actuel bureau qu’ils qualifient de ‘‘taillé sur mesure », avec «la bénédiction de son mentor», le ministre de la Jeunesse et des sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra.

Deux requêtes ont été introduites auprès du tribunal de première instance de Kayes aux noms de Fatoumata Diouara et de Korotoumou Niang. Aussi, la déclaration co-signée par les trois candidats ainsi que le président du congrès extraordinaire et une lettre d’information, qui ont été envoyées à la présidence de la République, aux ministères de la Justice, de l’Administration territoriale et à la Primature, n’ont pas produit l’effet escompté. Plus grave encore, le ministre de la Jeunesse et Mohamed Salia sont accusés « d’avoir vainement usé d’une stratégie de corruption et d’offres de postes pour acheter la conscience de certains contestataires du bureau actuel «

Selon le porte-parole du Collectif, Aliou Mahamane Touré et ses amis, Oumar Maïga, Safouné Togo et Mme Diawara Fatoumata Diouara, l’espoir est permis avec la justice indépendante du Mali, qui doit dire le droit en « annulant cette farce de congrès « .

Avec plusieurs arguments invoquant de nombreuses violations des textes du CNJ, ces jeunes se disent optimistes quant à l’aboutissement de leur démarche. Ils croient dur comme fer en les chances d’aller à un congrès digne de ce nom pour la mise en place d’un bureau du CNJ représentatif de toute la jeunesse malienne. Et Oumar Maïga n’hésite pas à envisager toutes autres démarches pour se faire entendre.

Bruno Djito SEGBEDJI

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