Selon le ministre de l’Industrie et des mines, Dr. Boubou Cissé, le nord du Mali est extrêmement riche. En plus du pétrole et d’autres ressources, le nord regorge aussi de l’Or. Il l’a dit à la faveur d’une conférence de presse, tenue le mercredi 13 février dans la salle de conférence de son département. Non sans insisté aussi à sa nouvelle vision. Nouveau ministre, nouvelle vision.
La recherche pétrolière, la grève des miniers, le code minier, sa participation à la conférence annuelle des mines, du 3 au 6 février 2014 à Indaba au Cape Town (Afrique du Sud), la production annuelle d’or pour 2013 et 2014. Tels sont les sujets qui ont été passés au peigne fin par le ministre de l’Industrie et des Mines, Dr.Boubou Cissé. Le ministre a aussi insisté sur sa nouvelle vision.
Selon le ministre, en plus du pétrole et d’autres ressources, les études ont prouvé qu’il y a également de l’Or au nord du Mali. A l’en croire, des indices d’or ont été découvertes dans les zones du Gourma (orientale et occidentale), la zone d’Ansongo jusqu’à la frontière du Niger. Il y a aussi du métal jaune à In Darset, localité située entre Aguel hoc et Tessalit dans la région de Kidal. Concernant la recherche pétrolière, le ministre dira qu’elle est à un stade très avancé. « Car, des sociétés pétrolières continuent de travailler au nord malgré la crise. Il y a des résultats très encourageants », dixit le ministre. Même si, l’exploitation a été retardée. Au moment de la transition l’Etat s’est engagé avec une société à la moralité douteuse pour l’exploration et d’exploitation du pétrole dans le bloc N°4. Chose que, le ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé, a, d’ailleurs, regretté. Et il a même souligné qu’il est en phase de rompre avec cette société. Puisque selon le ministre, la société ne remplit aucune condition financière pour bénéficier d’une telle convention, puisque n’ayant effectué aucun travail ou démarche dans ce sens depuis la signature de la convention.
Actualité oblige ! Le ministre est revenu sur la grève des miniers. Selon lui, 200 d’entre eux ont été licenciés à Yatela et à Sadiola pour des mesures préventives. A l’en croire, ces miniers voulaient 48 mois de salaires comme mesures complémentaires après leur licenciement. De 48 mois, ils sont descendus à 36 mois, après 24 mois. « Maintenant, Ils veulent 24 mois ou rien. Le gouvernement essaye d’intervenir pour trouver un compromis. Ils demandent trop. Et je partirai sur le terrain avec une équipe de mon cabinet pour leur faire entendre raison».
Les belles promesses d’Indaba
S’agissant de sa participation au Forum minier d’indaba, le ministre dira que ça été très bénéfique pour le Mali. Car, poursuit-il, c’était une bonne occasion pour le Mali qui sort de la crise, de se faire une idée sur la tendance du marché mondial et de rassurer les investisseurs. Selon lui, à la faveur d’une plénière, des audiences et autres entretiens, il a parlé de la nouvelle vision du département qu’est la diversification des ressources minières. En effet, en termes de perspectives, le Mali projette la création d’une raffinerie. « Nous occupons aujourd’hui le 3ème rang africain derrière l’Afrique du sud et le Ghana. Notre ambition est d’être à la deuxième ou première place », a-t-il déclaré.
Avec 110 pays représentés dont 40 africains, dont 18 délégations ministérielles, Indaba est un forum qui offre un cadre d’échanges, de contact et d’affaire, et toutes les phases du développement sont concernés, a martelé le ministre Cissé. Avant de se réjouir des belles promesses d’affaire pour le Mali, récoltées à l’issue d’une rencontre ô combien bénéfique.
« Je n’ai jamais parlé de la relecture du code minier… »
Cette rencontre entre le ministre Cissé et les hommes de medias (une première qui ne sera pas la dernière, a-t-il souligné), a été également l’occasion idéale pour le ministre, de couper court aux rumeurs qui faisaient allusion à la relecture du code minier. « Je n’ai jamais parlé de la relecture du code minier », a-t-il précisé. Avant d’expliquer : « On a déjà un code minier qui date de 2012. Ce code est récent. Il est bon et très attractif. Ce code offre des meilleures garanties. Sa relecture et sa révision ne sont pas à l’ordre du jour ». Sur la vision de son département, le ministre a noté qu’il est important d’intégrer la mine à notre économie. « Intégrer la mine à notre économie, c’est de maximiser la recette fiscale qu’on tire de la mine.
Une nouvelle vision
« Le Mali regorge d’une diversité de substances minérales. Il n’y a pas que le pétrole. Il y a de l’or, du diamant, du manganèse, du fer… Le secteur minier est promoteur au Mali malgré les événements. On a présenté les richesses de notre sous-sol. On a parlé de la diversification de notre ressource minière qui reste inexploitée ou sous-exploitée. Des investisseurs ont manifesté leur intérêt pour notre pays. Dans les prochaines semaines, le Mali commencera à les recevoir », a fait savoir le ministre Cissé. Selon lui, d’ici la fin de l’année 2015, au moins deux autres mines entreront en exploitation. Avant de révéler qu’en 2013, le Mali a produit 47 tonnes d’or. Cette année, poursuit-il, il est prévu une production d’or de 46 tonnes. « On est obligé d’aller à l’exploitation d’autres métaux pour être moins dépendant de l’or », a-t-il expliqué.
« Notre vision, c’est d’aller vers une mine plus intégrée. Nous avons une nouvelle vision pour une exploitation équitable et optimale de notre ressource minière. Cette vision se résume à l’intégration des mines pour un développement communautaire et à la diversification, entre autres stratégies…», a-t-il expliqué.
Il a, par ailleurs, estimé le nombre des orpailleurs à plus de 500 000 personnes au Mali. Ce secteur connait beaucoup de problème mais retient l’attention du ministre, qui a parlé d’un financement de la banque mondiale leur permettant de réglementer ou d’organiser le domaine.
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